Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation souhaite une plus grande visibilité des sociétés de gardiennage.
Mais force est de constater que les sociétés de gardiennage naissent au fil des jours, avec tout ce que ça draine de clandestins, d’arnaque, d’usurpation et même d’insécurité. Néanmoins, le gardiennage est une profession délicate, qui touche à la sécurité des biens et des personnes. De même, la nécessité de cette activité n’est plus à démontrer. Donc, il est normal d’assainir de temps en temps ce secteur, qui relève des compétences du Minatd, par ailleurs, président de la commission chargée de l’étude des demandes d’agrément et du suivi des activités des sociétés et établissements privés de gardiennage. Surtout qu’on dénombre aujourd’hui près de 100 sociétés, dont seulement neuf sont effectivement agréées. Pour ce qui est de la grande majorité, des campagnes d’identification et d’assainissement comme celles à nouveau lancées en fin de semaine dernière s’imposent. Surtout lorsqu’on sait dans quelle précarité vivent ces vigiles, employés désormais partout, autant dans les structures privées que publiques.
Mais ce n’est pas la première fois qu’une telle démarche est enclenchée. Deux fois déjà, il a été question d’identification. Diverses actions ont été menées par le ministère, les gouverneurs et les préfets, visant à encourager les opérateurs du secteur à déposer les dossiers en vue de l’obtention de l’agrément. Il y a aussi eu des descentes sur le terrain, pour veiller au contrôle de la régularité, la délivrance des cartes professionnelles, le port des tenues, du matériel utilisé (de communication, de protection et d’alarme), entre autres.
Mais jusque-là les problèmes restent les mêmes. Et le processus d’obtention d’agrément est visiblement trop long et décourage beaucoup d’autres. En attendant, une troisième opération d’identification vient d’être lancée, cette fois à partir des uniformes, notamment. Déjà, le communiqué du Minatd opère une catégorisation. Un premier appel est lancé en direction de 24 sociétés et établissements de gardiennage, le second s’adresse à neuf autres. Dans tous les cas, les promoteurs de ces structures sont invités à déposer dans les services du Minatd, en complément de leur demande d’agrément, l’échantillon de leur tenue de travail. Aux dires d’un responsable du Minatd, les neuf premières sont celles agréées et les autres sont en voix d’obtenir leurs agréments. Selon lui, cette autre opération n’est que la continuité du processus d’assainissement du secteur, engagé il y a plus d’un an.
Source: Cameroon Tribune
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