Au grand carrefour de Koumassi, où le boulevard Leclerc est traversé par la route reliant le quartier Bali à Bonanjo en passant par Aes-Sonel, tous les usagers de la voie publique doivent faire preuve de prudence.
Un peu loin de là, au niveau du carrefour de la direction de Camwater, la même prudence doit être observée pour éviter le pire. Les feux de signalisation qui régulaient le trafic routier à ces deux endroits, ont disparu depuis quelques temps. Les rares fois où les ampoules ont été échangées, l'éclairage n'a duré que quelques heures. Le feu orange qui clignote de temps en temps, n'est pas plus résistant que les autres. Aussitôt le noir revenu, plusieurs accidents se sont produits ici et là.
Les feux de signalisation ont disparu partout dans la ville de Douala. De temps en temps, quelques vendeurs ambulants d'équipements électriques sont surpris au moment où ils tronquent les vielles ampoules contre de nouvelles. " Ça ne change rien à la situation. Lorsque les feux reviennent, ils ne durent que quelques instants ", témoigne un pompiste à la station service Total située au carrefour dit ancien Dalip. Ce dernier qui est allé au contact des électriciens de fortune qui volent au secours des feux de signalisation, affirme qu'ils travaillent pour le compte de certaines sociétés qui elles-mêmes sous-traitent avec la communauté urbaine de Douala. A la Cud, un responsable du mobilier urbain soutient que la communauté n'a mandaté personne pour faire des travaux aux feux. " La ville est en chantier et il faut attendre un peu pour que les choses reviennent à la normale ", dit-il. Et de préciser que les contrats d'entretien des feux de signalisation ont été provisoirement rompus, " parce que ces contrats avaient été gagnés illégalement par des cadres de la Cud ".
Les conséquences de l'absence des feux sont visibles partout. Vers la tombée de la nuit, les routes se bloquent. A " ancien Dalip ", les files de voitures se forment chaque jour. La police affectée à la circulation routière tente sporadiquement d'intervenir. Mais lorsque le bouchon devient insupportable, les éléments se tiennent sur le terre-plein central, impuissants face aux bruits des klaxons, et aux vociférations des conducteurs désemparés. A l'angle du rond point Déido, c'est un aliéné mental qui s'interpose lorsqu'il peut, sans succès.
Source: Le Jour Quotidien
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