Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Santé
Santé : les tradi-praticiens s’arrachent les séropositifs
(07/09/2009)
Douala : La médecine traditionnelle courue pour le faible coût des soins. Déçus par les hôpitaux publics et privés, bon nombre de patients croient trouver leur compte chez les guérisseurs.
Par Christelle Kouétcha (Le Jour Quotidien)
Les patients, de plus en plus déçus, se tournent vers les guérisseurs.
Les patients, de plus en plus déçus, se tournent vers les guérisseurs.
« Maman mon ventre me fait mal, aide moi… ». Un homme vêtu d’un boubou rouge sort de la cabane avec un bol dans la main. Lui, c’est Dr Makwa. Il fait boire à la fillette le liquide noir contenu dans le bol. « Ce sont des écorces de manguier et quelques herbes que j’ai mélangées », explique «docta». Depuis environ dix ans, ce médecin traditionnel soulage des malades à l’aide de plantes. Une voisine raconte que les week-ends, des malades se ruent à sa porte. «Docta» dit soigner le cancer, le diabète et la possession mystique. Il reçoit dans son laboratoire des fonctionnaires, ménagères et chômeurs.

Dans plusieurs quartiers de Douala, des médecins traditionnels sont très sollicités par les patients. Autrefois, plusieurs d’entre eux travaillaient à domicile. Par la suite, ils ont créé des « centres de santé spécialisés » en médecine traditionnelle et médecine douce où les patients sont consultés. Les médicaments composés à l’aide des plantes, sont étalés sur des comptoirs qui servent de pharmacie. Dr Maah, un naturopathe, reçoit ses malades à Ceplamed, son centre sis à Akwa. La plupart de ses patients ont « cherché la solution à leur maladie à la médecine moderne en vain », dit-il. « On a diagnostiqué chez moi un cancer. Je suis allé dans plusieurs hôpitaux, on me proposait une opération chirurgicale comme solution. Des proches m’ont conseillé d’aller voir du côté de la médecine traditionnelle. Depuis que le Dr Maah m’a prescrit le gentiane, ma santé s’améliore », raconte Christophe Ewané, un sans-emploi rencontré à Ceplamed.

Selon les patients, les soins en médecine traditionnelle coûtent peu cher. Estelle Mbangue, ménagère, raconte avoir dépensé trente mille francs pour soigner son enfant épileptique. « Les simples examens à l’hôpital atteignaient près de 100.000 francs Cfa. Pourtant, pour soigner mon enfant le guérisseur a utilisé son slip, ses cheveux, le tabac, un pagne. L’enfant a pris un bain de remède pendant 9 jours. Maintenant, il est guéri ». Muna Dé est guérisseuse. Au quartier Nyalla, elle est présentée comme une référence dans le traitement des enfants et femmes enceintes. « Je ne vends presque pas mes traitements. Si je le fais, mes prescriptions risquent ne plus avoir d’effet. En tout cas, c’est ma mère qui me l’a appris », indique-t-elle. Elle précise néanmoins que pour certains traitements, le patient doit jeter une ou deux pièces d’argent au sol pendant la préparation du médicament.

Les traitements dans la médecine traditionnelle diffèrent d’un médecin à un autre. Pour permettre à une femme d’accoucher dans de bonnes conditions, par exemple, une herboriste résidant dans le Sud-Ouest, dit exiger, avant tout soin, une bassine, une machette et une poule. Elle blesse la patte d’une poule et elle l’observe pendant quelques jours. Si la blessure se cicatrise, elle en conclut que la femme accouchera dans de bonnes conditions. Le Dr Makwa, lui, exige juste une poule.





Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
sida  guérisseurs  cameroun  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 2 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2024. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site