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Roméo Dika : Je ne veux pas m'enfermer
(21/08/2009)
Cameroun: Après son dernier album qui est pratiquement passé inaperçu, le musicien dit vouloir se lancer dans le reggae.
Par Dorine Ekwè (Quotidien Mutations)
L'artiste de makossa Roméo Dika dit vouloir se lancer dans un nouveau style.
L'artiste de makossa Roméo Dika dit vouloir se lancer dans un nouveau style.
Vous annoncez la sortie prochaine d'un album a connotation reggae…

J'ai décidé de revenir à mes premières amours. Le reggae est une musique que j'aime particulièrement. En effet, en dehors de la musique classique et du jazz qui sont celles que j'aime, en terme de musique populaire, le reggae a ma préférence. Déjà parce que c'est une musique qui permet une certaine expression. A partir du reggae je m'achemine vers des musiques à thème et à textes. De ce fait, je pense que ce rythme sied mieux au style de musique dans lequel je suis en train de me réengager.

Doit-on comprendre que le makossa et le zouk ne vous permettaient pas de vous engager ?

Je pense que les slows expriment un état d'esprit doux et affectif. Il en est de même du makossa. Pourtant, depuis la nuit des temps, le reggae apparaît comme une musique permettant une expression un peu plus engagée. Je voudrais laisser aux amoureux de l'amour l'utilisation du makossa ou du slow et m'engager dans le reggae dans lequel je suis plus à l'aise. Je n'essaie pas de m'enfermer dans un registre précis. Quand j'écris "stop politique dans les campus" il y a quinze ans, c'est un peu dans le style reggae. Quand j'écris "le mari de ma femme", c'est un mélange de reggae et de calypso. Même lorsque j'ai écrit les "voleurs de la République" ce n'est pas le makossa qui m'a permis d'accompagner ma chanson. Je me dis que ce n'est pas la peine d'encombrer les gens qui ont envie de boire leur bière en écoutant les paroles langoureuses. Tandis que dans le style reggae, les gens sont préparés à lever le pied tout en tendant l'oreille et écouter les paroles.

Quels sont les artistes qui vous inspirent dans votre reggae ?

J'ai toujours aimé le genre du "Javelot flamboyant" et Bob Marley. Alpha Blondi et Lucky Dube m'ont également séduit. Au niveau de mes rythmiques, ils font plus ou moins partie de mes inspirations.

Ce sera un reggae traditionnel que vous proposerez aux mélomanes camerounais?

Je ne peux pas faire du reggae "roots". Si c'était le cas, je serais allé enregistrer en Jamaïque. A un moment donné, j'ai failli travailler avec le producteur des derniers albums de Bob Marley et qui arrange Tiken Jah Fakolly et Alpha Blondi. Le contact était déjà noué mais j'ai changé d'option. J'ai voulu garder les racines africaines et je pense que dans ce registre-là, c'était plus cool de se faire enregistrer en Afrique du Sud. Je vais quand même, décevoir ceux qui m'attendent avec des dreadlocks; le reggae n'est plus simplement une affaire de "fous". C'est une musique assez responsable désormais. Je fais mon disque sans être rastafari. C'est juste une question de style que j'aimerais utiliser pour exprimer un certain nombre de choses que je vois. Nous sommes dans un moment de grands combats profonds et intérieurs et c'est à l'intérieur de ces combats que l'on trouve un accomplissement.

Vous dites être en studio mais dans les bacs, on n'a pas vraiment senti votre dernier album…

"La luta continua" a été victime de certains facteurs dont je ne parlerais pas car je reste un homme de parole étant donné qu'à mon avis, la Nation est au-dessus des individus. Il ne s'agit ni d'un problème de promotion ou de distribution pour la simple raison que dans la même période, j'ai sorti Claudia Dikosso qui marche plutôt bien. Le problème de mon album est un autre problème. J'ai pris une décision patriotique.

Quelle décision, retirer l'album du marché?

Je ne souhaite pas m'étendre dessus et je reconnais que j'ai perdu beaucoup d'argent et je suis ravi que le message que j'y véhiculais a pu atteindre ceux qui étaient concernés parce que quand on fait un album, on a le choix entre faire un album qui ne laisse aucune contribution dans l'évolution de la société ou que l'on fasse un album qui porte.

Pourquoi avoir opté pour l'Afrique du Sud?

Les gens aiment ce qu'ils font, sont extrêmement professionnels et les conditions de travail dans ce pays nous permettent une meilleure évolution que celle que nous avons en Europe. En Afrique du Sud, il y a un métissage de personnes à l'âme africaine et qui peuvent ressortir ce que nous recherchons. Ce qui n'est pas toujours le cas en Europe où les gens jouent sur le temps.


Source: Quotidien Mutations


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