Rigoberte Mbah, dont l’expulsion avait été annulée en Octobre dernier par le tribunal de Lille qui avait sommé la préfecture de verser des dommages et intérêts, voulait oublier le passé et aller de l’avant, pensait à l’époque que sa situation était réglée. Plusieurs mois plus tard, son destin dépend toujours du tribunal et de la préfecture.
Le tribunal administratif de Lille qui examinait Jeudi dernier la demande de la footballeuse camerounaise a mis sa décision en délibéré, et prolonge donc le calvaire de celle qui ne compte plus les fois où elle s’est retrouvée au tribunal.
Depuis plus d’un an, Rigoberte Mbah oscille en effet entre arrêtés d’expulsions ici et promesse d’expulsions là. Et chaque pas en avant qui est fait par la footballeuse se heurte à un mur de l’incroyable système administratico-judiciaire français.
Côté préfecture du Pas-de-Calais, la demande de régularisation ne saurait recevoir une suite positive car le métier de footballeur ne fait pas partie de la liste des métiers en tension arrêtée par le ministre de l’intérieur Claude Guéant en Mai dernier.
Pourtant, l’heure est tout de même à l’optimisme côté Rigoberte, qui pourrait voir son calvaire enfin terminé dans 15 jours : « On espère que l'acharnement à son encontre va s'arrêter, que Rigoberte va enfin avoir ses papiers et pouvoir vivre tranquillement », a déclaré Armand Nwatsock, porte-parole du collectif de soutien à « Rigo ».
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