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Réplique de James Mouangue Kobila au Dr Shanda Tonme
(26/11/2008)
James Mouangue Kobila, invectivé par le Dr Shanda Tonme pour une intervention parue dans Jeune Afrique a tenu à lui répondre.
Par James Mouangue Kobila
James Mouangue Kobila
James Mouangue Kobila
Cher Monsieur Shanda Tonme, Vous constatez que je ne me laisse pas aller à la familiarité excessive que vous avez choisi d’afficher à mon égard, dès lors qu’elle ne correspond à aucune réalité tangible. Je récuse également vos louanges excessives, qui procèdent d’une tentative de manipulation de bas étage. J’ai découvert votre texte, daté du 20 novembre 2008, par hasard sur Internet (icicemac.com), pendant que je vérifiais les annonces de publication de mes travaux scientifiques sur Google le 23 suivant. J’ai vainement essayé de déceler le support où il aurait été initialement publié au Cameroun, sans succès. Sachant que vous êtes chroniqueur au Quotidien Le Messager, je m’y suis rendu pour obtenir le support de publication à toutes fins utiles. Mais grande a été ma stupéfaction d’apprendre que vous avez effectivement soumis un texte intitulé « Les quatre vérités de Shanda Tonme à James Mouangue Kobila » à ce Journal où vous signez des chroniques depuis de longues années, pour publication, mais que le Comité de Rédaction a rejeté ce texte, l’ayant jugé indigne d’être publié. Après avoir pris connaissance de votre prose, je me suis demandé s’il fallait vous répondre. L’impression dominante à la lecture de cette littérature de vingt-cinquième ordre était en effet que vous répondiez davantage à Jeune Afrique (dont vous avez récapitulé les idées) et que vous étiez plus engagé dans votre combat permanent contre le régime de Paul Biya en tant que défenseur (mandaté ou autoproclamé ?) des intérêts du peuple Bamiléké que vous ne répondiez à la lettre élogieuse que j’ai amicalement adressée au Maire de Bamendjou, avec toutefois une mise en garde sur l’utilisation du concept de « dynamisme bamiléké » (cet texte est intégralement reproduit au bas de la présente réplique). Dans vos quatre vérités, vous vous êtes abstenu de citer le passage incriminé de mon texte alors que cela aurait permis aux lecteurs de mieux apprécier. Le voici : « Le seul point de désaccord entre vous [le Maire de Bamedjou] et moi concerne le concept de "dynamisme Bamiléké" auquel vous semblez adhérer. Si le Bamiléké est généralement dynamique en affaires, va-t-on nier que l'homme Sawa soit par exemple, de son côté, "dynamique" dans le champ musical, que les Bétis aient fait leur preuves dans l’agriculture ou que les nordistes soient plus doués dans l’élevage que d'autres ? Je n'insiste pas sur les qualités de telle ou telle autre communauté. Au vrai, il s’agit de schémas réducteurs qui dissimulent le fait que les camerounais de toutes origines servent ce pays avec compétence, honneur et dévouement – ce qui n’exclut pas l’existence de brebis galeuses – sur les plans politique, intellectuel, administratif, économique, social et sportif. Ces schémas peuvent par ailleurs mener loin, voire très loin, jusqu'à [i la théorie de l'ethnie supérieure] qui rappelle [i la doctrine nazie de la race supérieure]. Le préambule de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée le 13 septembre 2007, utilise à juste titre des épithètes très négatifs pour qualifier cette propension qu'ont certaines personnes à survaloriser les qualités de leur race, de leur groupe ethnique ou de leur communauté d'appartenance, en minorant celles des autres. Les Etats membres des Nations Unies y ont en effet solennellement affirmé que «[i toutes les doctrines, politiques et pratiques qui invoquent ou prônent la supériorité de peuples ou d’individus en se fondant sur des différences d’ordre national, racial, religieux, ethnique ou culturel sont racistes, scientifiquement fausses, juridiquement sans valeur, moralement condamnables et socialement injustes] ». Je me résous néanmoins à éclairer nos concitoyens pour trois raisons. D’abord, Je suis profondément inquiet de votre persistance à exalter le « dynamisme Bamiléké », en dépit de cette mise en garde, ensuite, parce que j’ai été directement interpellé dans l’article sur ce que je faisais au moment de la marche des Sawa. Je réponds enfin parce que je voudrais apporter quelques précisions sur mes ambitions politiques et procurer une ou deux informations liminaires sur la protection des minorités et des peuples autochtones au Cameroun.


Vous vous évoquez des études qui auraient été faites par des étrangers sur « le dynamisme Bamiléké », sans en donner les références et les conclusions, pour soutenir la pertinence de ce concept et pour vous engager à le réaffirmer, en dépit des risques soulignés par les 143 Etats membres des Nations Unies qui ont voté, à l’Assemblée générale, en faveur de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Alors même que ces Etats se sont fondés sur les résultats des siècles d’observation et de recherches éclairés par la raison universelle.

Dans le même texte, vous avancez que vous et moi combattrons ensemble tous ceux qui seraient tentés d’affirmer la supériorité d’une ethnie camerounaise sur une autre. Alors la question surgit. Le Cameroun étant constitué de quelque 200 ethnies, célébrer le « dynamisme » du seul complexe ethnique Bamiléké n’équivaudrait-t-il pas logiquement à affirmer que les Bamiléké constituent l’ethnie supérieure au Cameroun ? N’est-ce pas en même temps qualifier les autres ethnies d’inférieures ? Etant donné que c’est ce que Jeune Afrique a écrit, en quoi êtes-vous finalement opposé à Jeune Afrique ? Il me semble que dans cette affaire, vous êtes avec Jeune Afrique ; vous êtes contre les idées avancées par le Maire de Bamedjou et par modeste personne.

Cette ligne participe sans doute de votre ambition déclarée de devenir un jour président de la République du Cameroun. Contrairement à vous, je ne nourris aucune ambition politique au sens de briguer un jour les suffrages de mes concitoyens à quelque niveau que ce soit. Jusqu’à date, j’ai servi mon pays comme journaliste politique (Cameroon press Award 1997), comme enseignant-chercheur à l’Université de Douala, comme consultant et comme observateur des élections. Cette posture me donne une certaine indépendance et une distanciation critique qui manqueront toujours au défenseur des intérêts Bamiléké que vous affirmez être, surtout du moment qu’il caresse le rêve d’accéder à la magistrature suprême.

Votre ambition est légitime, le régime démocratique, défini par la liberté individuelle et le droit de participation politique, autorise en effet quiconque à briguer les magistratures publiques. Ce qui est préoccupant, c’est le torrent d’injures que vous déversez quotidiennement sur vos concitoyens, en prévenant ceux qui seraient mécontents de vous voir arriver au pouvoir que la porte de l’exil est ouverte. Imaginons un instant Barack Obama avertissant les américains de race blanche, avant la présidentielle du 4 novembre 2008, de se préparer à le voir élu et que les mécontents n’auraient qu’à se préparer à prendre le chemin de l’exil… ; ou Mc Cain proclamant aux noirs que ceux d’entre eux qui se sentiraient gravement choqués par la tragédie que représenterait son éventuelle victoire électorale, dans un contexte où les sondages étaient favorables à son adversaire, pourraient exprimer leur mécontentement en quittant le pays. On voit que le défenseur des intérêts des bamilékés qu’est Shanda Tonme est disposé à mettre le Cameroun en pièces pour parvenir à ses fins.

Vous m’avez directement posé la question de savoir où j’étais pendant les marches Sawa. Je commence par relever que si j’étais parmi les marcheurs, cela se saurait et vous ne l’auriez pas dissimulé. Alors où étais-je ? J’étais journaliste politique à … La Nouvelle Expression où je préparais un numéro spécial sur le thème « Minorités, autochtones, allogènes et démocratie », paru le 23 mai 1996. En dernière page de ce « Spécial Dossier et Documents » j’ai signé un article intitulé « Les minorités en droit international ». En conclusion de ce travail de recherche, j’ai écrit ceci : « le statut de minorité n’est pas exempt de devoirs pour leurs membres qui ne doivent notamment pas voler les droits de l’homme des autres ressortissants de leur Etat. » Citant un document de l’Organisation des Nations Unies, j’ai fait observer que « l’Expérience des pays où une majorité de la population vit en harmonie avec une ou plusieurs minorités montre que cela résulte de la reconnaissance des droits des minorités, y compris les moyens de s’assurer que ces droits sont respectés » (Human Rights, Minority Rights, Fact Sheet n° 18, World Campaign for Human Rigths, p. 11). C’est dire que, dans l’effervescence de la marche Sawa pour la protection effective des minorités et de la campagne adverse contre la protection des minorités, j’étais de ceux qui ont choisi de s’adonner à la recherche pour essayer de comprendre les conditions d’une coexistence pacifique entre les communautés qui composent le substrat humain du Cameroun.

Je me souviens d’ailleurs du jour où, m’ayant rencontré à Kribi au bord de l’Océan, porteur de documents que j’étudiais, vous m’avez dis sur le mode familier qui vous est propre : « James, tu fais trop de recherche. Il faut prendre le temps de te déployer. Cela suffit ». Vous m’avez réitéré ces propos lors d’une seconde rencontre fortuite à Yaoundé, alors que je sortais de la bibliothèque du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et la Démocratie en Afrique centrale. Il me plaît de vous dire aujourd’hui que les recherches que j’ai entamées sur la question de la protection juridique des minorités et des peuples autochtones au Cameroun depuis 12 ans viennent d’être couronnées par la rédaction d’un livre et par la parution d’un article intitulé « Droit de participation politique des minorités et des peuples autochtones : l’application de l’exigence constitutionnelle de la prise en compte de la composition sociologique de la circonscription dans la constitution des listes de candidats aux élections au Cameroun » (Revue française de droit constitutionnel, n° 75, juillet 2008, pp. 629-664). Il n’est pas anodin de faire remarquer que la valeur scientifique de ce travail, nourri de patientes recherches effectuées au Cameroun, en France et à la Bibliothèque du palais de la paix qui est l’une des meilleures du monde, est soulignée par ce qu’il a été publié dans une grande revue d’un grand pays traditionnellement hostile à la protection des minorités.

Vos positions sur la protection des minorités et des peuples autochtones sont assez confuses. Dans vos quatre vérités, vous fustigez la protection des minorités qui se traduit notamment par la politique des équilibres. Mais plus loin, vous semblez accepter le principe de cette protection catégorielle en stigmatisant seulement comme « inacceptable » sa perversion en politique d’endiguement ou d’exclusion. Vous êtes tantôt radicalement contre la protection des peuples autochtones, et tantôt, vous revendiquez cette protection pour tous les camerounais, puisque vous déclarez que « tous les camerounais sont autochtones au Cameroun ». Je rappelle aux lecteurs que dans un texte récemment publié dans les colonnes du Journal Le Messager, vous avez assimilé la protection des minorités et de peuples autochtones à

« la continuité des injustices, des discriminations ethniques, des concours faussés [par l’équilibre régional] » et vous avez vigoureusement dénoncé ceux qui, « en 1996 pour des raisons de haine tribale, des calculs sordides de contrôle du pouvoir, et des basses combines alimentaires, avaient élaboré et imposé des préceptes et des notions abjectes proches de la tricherie, de l’injure collective et du régime d’apartheid » (Le Messager n° 2580 du 27 mars 2008).

Vous assimilez la protection des minorités à l’apartheid comme Maurice Kamto l’a assimilée au « totalitarisme nazi, cette doctrine du sang qui a endeuillé le monde il y a seulement un demi siècle » dans son livre Déchéance de la politique, décrépitude morale et exigence éthique dans le gouvernement des hommes en Afrique (Yaoundé, éd. Mandara, 2000, p. 213). Dans les quatre vérités où vous prétendez me répondre, vous affublez les Nations Unies, qui sont à la pointe de la lutte contre les discriminations des mêmes épithètes, pour avoir consacré la protection des minorités et des peuples autochtones. Tous les Etats et toutes les institutions internationales qui œuvrent pour la protection des minorités et des peuples autochtones seraient donc guidés par la « haine tribale, des calculs sordides de contrôle du pouvoir, et des basses combines alimentaires » ; ce seraient des adeptes du racisme, du nazisme et de l’apartheid.



Ce faisant, vous vous trompez et vous égarez ceux qui vous lisent. L’on peut en effet repousser vos arguments en soutenant, avec le juriste américain Ronald Dworkin, qu’« affirmer que les programmes de discrimination positive relèvent d’une entreprise de balkanisation des Etats […] divisé[s] en sous groupes ethniques et raciaux, relève d’une erreur d’interprétation. […] leur finalité n’est pas d’accroître, mais d’affaiblir l’importance des divisions raciales dans la vie sociale et professionnelle américaine » (Une question de principe, Paris, PUF, coll. « Recherches politiques », 1996, éd. originale en 1985, p. 369).

C’est assurément ce type d’analyse qui a conduit le Conseil de l’Europe à poser, à l’article 1er de la Convention cadre du Conseil de l’Europe pour la protection des minorités nationales, que « [l]a protection des minorités nationales et des droits et libertés des personnes appartenant à ces minorités fait partie intégrante de la protection internationale des droits de l’homme » et que les mesures prises à cet effet « ne sont pas considérées comme un acte de discrimination » (alinéa 3 de l’article 4). De même, l’alinéa 3 de l’article 8 de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethnique, religieuses et linguistiques énonce clairement que « [l]es mesures prises par les Etats afin de garantir la jouissance effective des droits énoncés dans la présente Déclaration ne doivent pas à priori être considérées comme contraires au principe de l’égalité contenu dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ».

Dans un autre pamphlet, vous insinuez que je serais tribaliste, dès lors que je milite activement pour la protection des minorités et des peuples autochtones au Cameroun. Je laisse les rapporteurs de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples vous répondre :



« Une autre incompréhension porte sur l’idée que le fait de parler des droits des peuples autochtones risque d’attiser le tribalisme et les conflits ethniques. Nous pensons que cette position fausse les arguments. Il existe une riche variété d’ethnies dans pratiquement tous les pays africains et le multiculturalisme est une réalité de la vie. Accorder la reconnaissance à tous ces groupes, respecter leurs différences et leur permettre de s’épanouir dans un esprit véritablement démocratique ne conduit pas aux conflits, au contraire. Ce qui crée plutôt les conflits est que certains groupes dominants forcent une sorte d’ « unité » qui ne reflète que des perspectives et des intérêts de certains groupes puissants dans un Etat donné, et qui cherche à empêcher les groupes marginalisés plus faibles d’exprimer leurs préoccupations et leurs perspectives. En d’autres termes, les conflits ne surviennent pas parce que les peuples réclament leurs droits, mais parce que leurs droits sont violés » (Rapport du Groupe de travail d’experts de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur les populations/communautés autochtones, 2003, p. 99).

Vous avez évoqué la marche Sawa de 1996. Elle était fille de son temps et de son contexte. En cela, elle n’est pas plus critiquable que les excès des Anglophones, de Essingan ou du Laakam en ces temps paroxystiques de la crise de la transition au Cameroun. Cette époque est désormais derrière nous. L’ancien ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Cameroun l’a pertinemment remarqué dans une interview au journal Le Messager : « le Cameroun de 2007 n’est pas celui des années 1990 ». Il serait équitable de mentionner que l’attitude des Sawa a évolué, comme en témoigne la Déclaration du Ngondo, Assemblée traditionnelle du Peuple Sawa, du 8 août 2008, à l’occasion de la célébration officielle, pour la première fois au Cameroun, de la Journée internationale des peuples autochtones. L’on peu y lire ce qui suit :

« Le 9 août 2008 est l’occasion pour le peuple Sawa, peuple de l’eau et des montagnes, peuple autochtone du Littoral camerounais de Campo à Mamfé, d’exprimer et de partager sa grande fierté à l’égard de sa civilisation, de son patrimoine et de ses savoir faire dans les secteurs du développement économique, de la protection de l’environnement, du changement social et des arts. Ce partage se fait avec les camerounais de toutes origines, mais aussi avec nos frères représentants des peuples autochtones d’Afrique centrale venus célébrer cette Journée mémorable avec nous, à l’unisson avec les peuples autochtones du monde entier.

Les objectifs de renforcement de la démocratie, de développement et de coexistence pacifique des centaines de communautés qui composent le Cameroun et de prévention des conflits entre elles ne peuvent être atteints que par la participation de toutes les composantes sociologiques significatives de chaque localité à la vie politique, économique, sociale et culturelle locale et nationale. Le socle de cette participation se trouve dans la reconnaissance et dans le respect mutuel des différentes communautés nationales autochtones et non autochtones, dans la coopération entre les grands groupes et les minorités ainsi que dans la concorde entre les sous-groupes formant les grands groupes et des minorités entre elles. »

J’aimerais bien que l’on montre où se trouve la haine tribale, des basses combines alimentaires, la discrimination, l’injure, l’exclusion, le tribalisme, l’apartheid ou le nazisme dans cette Déclaration. Je m’en tiendrai là pour l’heure, car je me refuse à ouvrir un débat général sur la protection des minorités et des peuples autochtones au Cameroun avant la parution de mon livre précisément intitulé : La protection des minorités et des peuples autochtones au Cameroun : entre reconnaissance interne contrastée et consécration universelle réaffirmée. Juste un peu de patience, sa sortie est prévue au premier trimestre 2009. Un conseil cependant : après vos flèches contre l’ONU, je vous suggère d’en préparer beaucoup d’autres contre la Cour internationale de justice, l’Union africaine, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples, la Cour européenne des droits de l’homme, la Cour interaméricaine des droits de l’homme, et contre chacun des 76 Etats qui protègent activement pour la protection des minorités et des peuples autochtones aussi bien sur leurs territoires qu’au niveau international, en ce compris l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, l’Inde et le Japon.

En définitive je dis au défenseur des intérêts Bamiléké que vous êtes qu’il est injuste de poser les problèmes de son ethnie en niant la réalité des problèmes et les droits des autres ethnies.



James Mouangue Kobila Docteur en Droit public Expert en droits de l'homme auprès de l'Université des Nations Unies Chargé de Cours à l'Université de Douala Enseignant associé à l'Université de Dschang

Courriel : mouangue2001@yahoo.fr




















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