Alors qu’une relative opacité sur l’élection a perduré depuis plusieurs mois, Paul Biya a accéléré les choses en lançant Elecam, le vote de la diaspora et en fixant la date de l’élection au 09 Octobre moins de deux mois avant ladite date.
Donné favori face à une opposition divisée, le président camerounais a tout de même en face des candidats de bel acabit qui se sont fait connaître, certes pas assez, du grand public. La plus active est sans doute Kah Walla, ancienne membre du Sdf qui a démissionné à cause du manque d’alternance au sein du parti de John Fru Ndi. Déclarée candidate depuis Octobre 2010, elle est allée à la rencontre de la diaspora avec des meetings en France et aux Etats-Unis, et des locaux notamment au Nord du Cameroun. Titulaire d’un MBA, c’est une activiste politique depuis sa plus tendre enfance, passionnée de culture, d’histoire qui veut miser sur l’économie, la santé la culture et le social. Son slogan de campagne, The time is now (Il est l’heure).
Autre femme candidate, Esther Dang, ancienne membre du RDPC qui a quitté le parti en 2010 pour causes de tensions internes. Economiste chevronnée et spécialiste d’économie du développement via une thèse et deux diplômes d’études supérieures au Cameroun et en France, veut justement « supprimer le préfixe sous du terme sous-développement concernant le Cameroun. Son site : [a2 http://www.estherdang.net/ http://www.estherdang.net/.
On note aussi Louis Tobie Mbida, du Parti des Démocrates Camerounais. En exil « volontaire » de 1997 à 2010, il se revendique de ceux qui ont sauvé le Cameroun d’une guerre civile en 1991. Ayant soutenu le RDPC en 1992, il n’a pas participé aux élections de 1997 et de 2004 et veut aujourd’hui s’affranchir complètement du RDPC. Fils d’André Marie Mbida, ancien premier ministre et fondateur du PDC. Son slogan, Cameroun Prospère, Solidaire et Dynamique ». En savoir plus : http://www.pdc-cpd.org/fr/.
Vincent Sosthène Fouda, du Mouvement Camerounais pour la Socio Démocratie, est actif depuis deux ans dans les média, et a déjà lancé sa campagne : Time is now, Donnez au suivant, son opération de communication misant sur le bouche à oreille et sur le porte à porte est d’ores et déjà lancée sur son site, Génération Cameroun 2011.
Ensuite, il y a les grands classiques : John Fru Ndi, Albert Dzongang, Adamou Ndam Njoya, Milla Assouté, Anicet Ekane ou encore Garga Haman Hadji. Candidats à la présidentielle depuis plusieurs éditions, ils n’apparaissent pas en position de challengers sérieux.
Quasiment absents de la scène politique, ils semblent constituer une opposition de principe, résignée depuis des décennies face à Paul Biya. Cette résignation se matérialise par John Fru Ndi, boycotteur en chef de la présidentielle avant un revirement ou Bello Bouba Maigari dont le parti avait annoncé il y a peu vouloir se détacher du RDPC avant de finalement soutenir sa candidature.
Et ensuite, il y a les autres. Près de 40 candidatures de personnes peu connues voire pas du tout, qui ne disposent pas de programme, de site ou de poids pour une campagne. Candidature de principe ou port d’étendard ? Toujours est-il qu’entre une cinquantaine d’opposants dispersés et le chef de l’état, il risque de ne pas y avoir match.
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