Drôle de retournement de situation dans l'affaire de la plainte contre le président de la République Camerounaise, Paul Biya. Alors que la semaine dernière l'association "Le Conseil des Camerounais de la Diaspora" avait déposé une plainte contre ce dernier pour détournements de biens publics, elle a été elle-même l'objet d'une plainte.
En effet, une association prénommée "Afrique Avenir Cameroun" a montré sa désapprobation en portant elle aussi plainte contre ce qu'elle considère comme une attaque en règle qui vise à ternir l'image du Cameroun à l'extérieur du territoire.
Dans une déclaration au Messager, Frank Hubert Ateba a dénoncé une mauvaise foi caractérisée manifestée par une plainte sans fondement et ne reposant sur aucune preuve concrète, directe ou indirecte et ne peut conduire qu'à la déstabilisation de l'opération Epervier qui vise à assainir la gestion des fonds publics.
Des motifs qui ont poussé ce dernier à déposer, sous couvert de l'ambassadeur du Cameroun en France une plainte pour "diffamation et propagations de fausses nouvelles". Selon Le Messager, une plainte aurait été déposée contre les mêmes individus.
Un retournement qui, s'il semble étonnant reflète pourtant la position d'une partie de l'opinion camerounaise ainsi que de celle de la diaspora, qui ne semble pas comprendre le bien fondé de la plainte initiale : "Ces gens sont en Europe, ils vivent bien et ne sont pas au fait de nos souffrances de tous les jours. Qu'ils s'occupent de Sarkozy, nous on s'occupe de Biya", réagira un internaute sur le compte Facebook de Bonaberi.com.
|