Une enquête menée dans les couloirs du Palais a révélé que Paul Biya se serait rendu compte de ce que des collaborateurs, pour diverses raisons, ne lui donnaient pas toujours la bonne information, tant il est vrai que des rapports sont souvent manipulés aux fins de servir les intérêts de ceux qui en ont la charge. A la faveur de la grève générale contre la vie chère qui a ébranlé le pays en fin février, le chef de l’Etat aurait décidé de réajuster sa posture vis-à-vis de certaines informations qu’on lui faisait parvenir et dont la gestion était généralement assurée par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence, Laurent Esso. Du coup, beaucoup s’attendent à un renouvellement du personnel politique dans la haute administration, marquée par la sortie de scène de certaines figures marquantes de l’histoire contemporaine du pays.
Visiblement, le président de la République qui aurait sacrifié ses congés “à cause des raisons qu’on sait ” aurait décidé de reprendre les choses en main, lui qui pourrait faire bouger les choses d’ici fin mars, c’est-à-dire, au lendemain de l’Organisation de la conférence islamique (Oci), la semaine prochaine, à Dakar, au Sénégal, à laquelle Paul Biya devrait, aux dernières nouvelles, prendre part, répondant à une invitation de son homologue Abdoulaye Wade. Dans l’entourage présidentiel, on laisse croire que le chef de l’Etat pourrait y participer, surtout si les négociations en cours aboutissent à un “ sommet” entre le numéro un camerounais et la Guide la Jamahiriya libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi. Beaucoup dans les milieux du pouvoir situent les nominations attendues dans la haute administration dans la mouvance de la célébration le 24 mars prochain du 23è anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Source: La Nouvelle Expression
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