Le président de la République du Cameroun, a réuni son appareil gouvernemental vendredi, 07 mars dans le cadre d’un conseil ministériel pour une communication spéciale. S’appuyant sur le contexte économique et social, il a apporté un ensemble de mesures, à court et moyen terme, destinées à “ apporter de premières réponses à l’impatience qui se manifeste ”.
Signé de Laurent Esso, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la république, le communiqué de presse ayant sanctionné les travaux comporte plusieurs mesures fortes et concrètes sur : l’amélioration du pouvoir d’achat et la création des emplois. Parmi les plus importantes, on peut citer : la revalorisation des salaires de la fonction publique à compter du mois d’avril 2008 pour les fonctionnaires, les contractuels d’administration, les agents de l’Etat, les décisionnaires et les hommes en tenue ; la défiscalisation et l’importation des produits de première nécessité de grande consommation (riz, poisson, blé, farine, huiles de table) ; la suspension des doits de douane sur le blé ; le relèvement du quota d’importation de l’huile de palme dans l’optique d’augmenter l’offre sur le marché local ; la diminution du droit de douane sur le clinker importé par Cimencam afin de rendre disponible le ciment, le maintien des avances de soldes et de pension, l’accélération des procédures relatives au règlement de la dette intérieure…
En plus des mesures appropriées devant permettre l’accroissement de l’approvisionnement du marché local en denrées afin d’en améliorer la disponibilité, le président Paul Biya prescrit entre autres : l’accélération des procédures en vue de l’intégration et la prise en charge des diplômés des grandes écoles de formation ; le renforcement des programmes de promotion d’emplois pour les jeunes non diplômés ou en difficulté ; le lancement de la 2ème phase du programme de recrutement des instituteurs vacataires ; le recrutement des personnels dans le secteurs d’encadrement administratif et de sécurité ; la finalisation de la procédure de recensement et la contractualisation des agents temporaires. A l’issue du conseil ministériel, le président Paul Biya a signé deux ordonnances portant l’un : sur la suspension des droits et taxes de douane à l’importation de certains produits de première nécessité ; l’autre sur la révision du taux du tarif extérieur commun applicable à l’importation. Il a également signé deux décrets portant : l’un sur la revalorisation de la rémunération mensuelle de base des personnels civils et militaires ; l’autre sur la revalorisation du taux d’indemnité de non logement servie aux personnels civiles et militaires.
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De Rue Manguier à Biyem-Assi, en passant par Ngousso, Anguissa, Mokolo-Elobi, Tsinga, Tam-Tam Wek-end, Mendong…, les populations qui sont au fait de certaines réalités que Paul Biya ne vivra jamais, s’interrogent sur ce nouveau contrat social avec le chef d’Etat. “ Au plus fort de la révolte populaire, à en juger par les contestations et les revendications sociales qui s’en sont suivies, le chef de l’Etat a fait une sortie démontrant qu’il était décidemment coupé des réalités quotidiennes de son peuple. Etonnement déconnecté des réalités locales, ses illusions de proximité ne lui donnent pas la reflet exacte de ce qui se passe dans les quartiers populeux et populaires où la misère et l’exclusion sociale se déclinent à un rythme infernal.
L’amélioration des conditions de vie des camerounais qu’il propose est-elle un acte politique ou un acte économique ? ” Cette quête d’assurance de Rigobert Balamba est partagée par l’opinion collective qui ne cherche qu’à se rassurer que le président Paul Biya est définitivement sorti de son univers totalement métaphysique. “ Je demande en conséquence au premier ministre, chef du gouvernement, de mettre scrupuleusement en application avec célérité et efficacité les instructions que je viens de donner et pour l’exécution desquelles aucune défaillance ne sera tolérée ”. Une telle conclusion de Paul Biya va-t-elle enfin rassurer ses compatriotes ? Wait and see.
Source: Le Messager
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