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Patrimoine routier : Le Cameroun a mal à ses routes
(28/10/2008)
Le développement ne suit pas à cause du mauvais état des routes en terre, qui représentent 90% du patrimoine routier. 5000 kilomètres seulement sont bitumés.
Par François Xavier Eya
Les routes, véritable fléeau au Cameroun
Les routes, véritable fléeau au Cameroun

Au Cameroun, près de 50ans après l’indépendance, 90% du réseau routier est constitué par de routes en terre, selon Bernard Messengue Avom, ministre des Travaux publics, préoccupé cette semaine par la protection du patrimoine routier. Son ministère précise également que sur 50 000 kilomètres de route, environ 5000 sont bitumés et 18016 sont en terre ; 27 693 sont des routes rurales.

Celles-ci sont malheureusement dans un mauvais état. Comme en témoigne le directeur des routes rurales, François Félix Ewane : “ Les statistiques actuelles indiquent que 6% des routes en terre classées sont en bon état ; 21% sont en état normal ; 70% sont en état médiocre et 3% sont en mauvais état. Quant aux routes rurales, elles sont pour la plupart en état médiocre ou mauvais. ” A son avis, “ on pourrait ainsi affirmer que plus de quatre cinquièmes du réseau de routes en terre nécessitent un entretien urgent, car les interventions faites jusqu’à ce jour ne permettent pas de garantir un niveau de service optimal et le réseau continue de se dégrader progressivement. Le linéaire en mauvais état s’est d’ailleurs accru ces dernières années.

La dégradation de ces routes dans l’arrière-pays se manifeste, entre autres, par des couches de latérite enlevées et le torrent qui creuse des ravines et des crevasses sur la chaussée, cela à cause de l’eau des rigoles et des accotements qui se déverse sur la chaussée ; la chaussée envahie par la broussaille avec pour méfaits la réduction de la visibilité et les risques d’accidents y relatifs. Par ailleurs, la chaussée peut être inondée par les eaux ou par des nids de poules, ravines, ornières. Ces dégâts entraînent souvent des coupures de routes.




Pour beaucoup, les investissements sur le secteur routier sont à la traîne depuis quelques décennies. Cela contrairement à la période de croissance des années 80 où le pays s’est doté d’infrastructures routières à la faveur d’une politique d’investissements intensifs consécutifs aux plans quinquennaux.

La crise économique qui va frapper notre pays au milieu des années 80 va entraîner un ralentissement des activités dans les secteurs du bâtiment et travaux publics. ” Explications de Barnabé Tang Ahanda, responsable de la division études, normes et planification au ministère des Travaux publics. Ce à quoi il ajoute le fait que les bailleurs de fonds ont considérablement réduit leur participation dans la construction et l’entretien des routes. Sur le plan interne, les budgets nationaux alloués à l’entretien routier et autres investissements dans ce domaine connaissent une baisse drastique. Par exemple, l’enveloppe allouée au financement des infrastructures routières est passée de 27,8 milliards de francs Cfa en 1985/1986 à 7,5 milliards en 1992/1993.

Par la suite, des réformes ont suivi. Elles visent à assurer la protection du patrimoine routier tout en garantissant la pérennité de son entretien. Ainsi avec le programme sectoriel des transports, on a assisté à une reprise des financements des projets d’investissement dans le secteur, soit plus de 1 000 kilomètres de route bitumés entre 1995 et 2005.

En dépit, des différents cycles de réformes, des pesanteurs demeurent. Au nombre desquelles figurent en bonne place les contraintes budgétaires. Ce à quoi il faut ajouter la tendance à la hausse généralisée des prix observée sous forte contrainte budgétaire ; la longueur et l’inadaptation au secteur routier des procédures de sélection des entreprises qui empêchent d’engager à temps les différents programmes d’entretien routier ; l’insuffisance et la vétusté du matériel de génie civil disponible aussi bien que chez les privés qu’au Matgenie et de celui des sociétés privées loueuses d’engins ; la faible capacité des Pme locales et l’insuffisance des crédits alloués à l’entretien routier.

Source : La Nouvelle Expression






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