Un camerounais s'interroge sur l'apport de la diaspora camerounaise sur la construction du pays.
Trop de discours, trop de débats, trop de conférence, trop de mises en scène, trop de conseils, trop de théories, mais aucune pratique, aucun acte significatif. Tous les jours, des reproches à tel ou à tel mais sans proposition de solutions. Les camerounais sont passés maîtres dans l’art de la ratiocination dans le vide. Tous les jours, la spéculation, des mots rien que des mots. Ce qui amena Omar Mbongo à sortir la boutade selon laquelle « si vous voulez des discours allez au Cameroun ». Parlant justement du Président Gabonais, j’ai bien le sentiment que se sont les gabonais de la diaspora ou les gabonais de l’étranger qui sont entrain de creuser petit à petit sa tombe, à partir de la dénonciation de ses biens colossaux en France et de ses comptes bancaires qui seraient déjà dévoilés. Sans toutefois affirmer que la complicité de la France au plus haut niveau n’y est pour rien, le propos ici vise tout simplement à présenter un petit exemple qui peut servir de preuve ou de démonstration de l’action ou des activités intenses que mène la diaspora d’un pays voisin du Cameroun. Et pendant ce temps, que faisons-nous, ou que fait la diaspora camerounaise ? Elle gesticule, elle s’agite, elle jette des invectives en direction des personnes pour régler des comptes historiques.
Le RDPC qui est à l’origine de tous les maux du Cameroun n’est-il pas entretenu de l’étranger et à l’étranger par des camerounais de la diaspora ? Lorsque M. Biya fait ses multiples tournées dans le monde, la diaspora l’accueille comme un héros, comme un Dieu et puis après tous se mettent à le traiter de tous les noms de singe dans les forums et sous anonymat. J’ai été personnellement frappé par la grande lâcheté de certains camerounais qui ne s’expriment et ne disent des choses que lorsqu’ils sont sous anonymat. Dans ces conditions, la question persiste: qui va construire le Cameroun ? Des jeunes qui font aussi comme les autres en utilisant des injures grossières pour traiter leurs interlocuteurs, des personnes respectables qui ne savent pas débattre sans injurier. Au fait, à la question de savoir qui va changer le Cameroun ? En dehors de deux sur la vingtaine d’intervenants sur la question, qui ont nommément cité Mila Assoute, personne n’a osé donner une réponse. Un intervenant s’est contenté de traiter la question d’insipide, un autre l’a traitée de nulle méritant la note un sur vingt et bien d’autres ont comme d’habitudes verser dans les injures et les intrigues inopportunes.
La diaspora camerounaise est très préoccupée par bien d’autres choses que le devenir du Cameroun ;
Regardez les artistes musiciens, ils sont très nombreux dans le monde entier qui font des merveilles et qui sont les plus talentueux dans leur domaine (Manu Dibango, Richard Bona, West Madiko etc) mais comment se porte la musique camerounaise au pays ? Comment se portent les droits d’auteurs? Quelle perspective d’avenir pour s’en sortir ?
Regardez les footballeurs, ils sont les meilleurs dans leurs équipes en occident, mais dans quel état se trouve le football au Cameroun ? De la FECAFOOT jusqu’aux équipes, comment ça se gère ? Quel chaos !
Regardez les universitaires, ils sont très nombreux dans les grandes Universités du monde, Docteurs, agrégés dans tous les domaines, mais dans quel état se trouve l’Université camerounaise ? Les formations, les Curricula, les débouchés, l’orientation de la jeunesse, comment ça fonctionne ?
Regardez les journalistes, ils occupent les meilleurs postes dans les grands organes de presse internationaux (Blaise Pascal TALA, Marie Roger BILOA), mais quelle est la situation du journalisme au Cameroun ?
Regardez les informaticiens, maintenanciers, ingénieurs de conception, développeurs de site web, ils sont très nombreux en occident, mais le Cameroun avance à pas de tortue dans ce domaine. Heureusement qu’il existe encore des grands hommes nationalistes comme M. Biangue Tinda Jean avec le soutien inconditionnel de M.Moluh Mougnol Seidou Ernest, tous de Camerounlink, qui ont mis à notre disposition cette tribune de libre pensée.
Que sont devenus les projets tels que : Forum International de la Diaspora Camerounaise, le Conseil International pour la Résistance, avec les grands patriotes comme, Pr Kapet De Bana, Président de la LCDH et Coordonnateur Mondial de la Diaspora Panafricaine (CMDP), Senfo Tokam, Secrétaire Général de SOS Struggle of Students, Nyamsi Franklin, Agrégé de Philosophie ; Lille – France, Dr Kaptué, CEN MDI, Belgique Brice Nitcheu, Président de la CDC / Président du SDF – UK – Londres.
Source: Camerounlink
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