Paul Biya
                                                 												 
                                                
        Ce fut sans nul doute la seule note de satisfaction du discours prononcé par le 
        chef de l'Etat camerounais jeudi dernier à la tribune des Nations Unies à 
        l'occasion des travaux de la 63ème session de l'Assemblée générale qui ont 
        commencé le 16 septembre dernier. Le volet lié au règlement pacifique du 
        différend frontalier entre le Cameroun et le Nigeria au sujet de la presqu'île 
        de Bakassi. Après un tableau très peu reluisant de la situation sécuritaire du 
        continent. Un domaine dans lequel " l'Afrique a probablement, plus que dans 
        d'autres domaines, besoin de la solidarité agissante de la communauté 
        internationale " a indiqué le président de la République, avec la persistance 
        des crises " aux confins du Tchad, de la République centrafricaine et du 
        Soudan… des affrontements en Somalie, la tragédie quotidienne des populations du 
        Darfour… ". 
         
        Pour le chef de l'Etat camerounais, " l'avancée historique enregistrée dans 
        le règlement du différend concernant la presqu'île de Bakassi, constitue l'un 
        des meilleurs exemples des résultats appréciables auxquels peut conduire une 
        volonté de paix authentique et partagée des parties associée à un appui 
        judicieux de la communauté internationale ". On comprendra ainsi la 
        satisfaction de Paul Biya qui a choisi la tribune du palais de verre de 
        Manhattan pour exprimer sa gratitude " aux pays amis pour le soutien qu'ils 
        n'ont cessé d'apporter à la mise en œuvre de la décision de la Cour 
        internationale de justice et de l'Accord de Greentree ". Des remerciements 
        qu'il exprimera en particulier à l'endroit des quatre Etats témoins de l'Accord 
        du 12 juin 2006 (Etats-Unis d'Amérique, Allemagne, France, Grande Bretagne) et 
        l'Organisation des Nations Unies " dont le rôle en la matière a été décisif 
        ", à travers notamment ses secrétaires généraux respectifs Kofi Annan et Ban Ki 
        Moon. 
  
                                                                                                 
                                                												
                                                
        Une satisfaction qui contraste avec le reste de l'allocution du chef de l'Etat 
        camerounais qui s'est largement appesanti sur les difficultés de tous ordres que 
        traverse le continent africain et dont l'une des manifestations les plus 
        importantes est la déception issue des espoirs placée en la mondialisation. Le 
        continent, selon Paul Biya, a subi entre temps, la crise alimentaire. " 
        L'érosion de l'aide publique au développement et l'échec des négociations du 
        cycle de Doha " ont fini par confiner le continent au " rôle de spectateur 
        impuissant". Toutes choses qui, pour le numéro un camerounais, jettent même 
        " le doute sur les chances de réaliser dans les délais, les objectifs du 
        millénaire " dont la présente session de l'assemblée générale de l'Onu doit 
        faire une évaluation à mi parcours. 
         
        Pourtant le continent africain dispose d'un vaste potentiel qui reste jusque là 
        " largement inexploité ". Pour le 
        chef de l'Etat camerounais, les bons résultats économiques enregistrés par 
        certains pays africains ne sont que l'arbre qui cache la forêt, celles des 
        ressources exploitées ne l'étant pas souvent au profit des principaux 
        bénéficiaires, à savoir les populations, d'où la détermination affichée par Paul 
        Biya " pour promouvoir une meilleure gestion des ressources publiques". "
        Nous avons engagé dans ce cadre une lutte sans merci contre les gestionnaires 
        indélicats que nous entendons poursuivre sans faiblesse " indiquera-t-il 
        comme pour faire mentir tous ceux qui avaient vu un essoufflement de l'Opération 
        épervier. 
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
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