Paul Biya devrait quitter le Cameroun aujourd'hui pour New-York pour assister à l'assemblée générale de l'ONU.
Le président de la République va en effet rallier l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen, avant de s'envoler pour New York. Paul Biya y prendra part aux travaux de la 64ème assemblée générale des nations unies, qui s'est ouverte mardi dernier, le 15 septembre 2009. Cette participation, après celle de l'année dernière à l'issue de laquelle le lieutenant Luc Emané fut accusé d'avoir subtilisé sa mallette, vient confirmer la régularité observée depuis quelques temps du Chef de l'Etat aux grand-messes du système des nations unies. Lui qui boude presque systématiquement toutes les rencontres au sommet, notamment avec ses pairs africains.
Les assises de New York devraient aborder, ainsi que l'indique le projet d'ordre du jour, les questions liées au financement des différentes missions de maintien de la paix initiées par l'organisation des nations unies à travers le monde et particulièrement en Afrique. L'organisation mondiale dispose en effet de troupes dans plusieurs pays du continent dont le Burundi, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Soudan, le Tchad… Et on sait qu'elles nécessitent désormais plus de moyens, notamment logistiques, pour faire face à la flambée de violence observée sur certains théâtres d'affrontement.
Même si l'on peut déjà s'interroger, dans ce registre, de l'absence de la Somalie sur ce projet d'ordre du jour, alors que les milices islamistes continuent de semer la terreur dans la capitale, Mogadiscio. Sur le même dossier des financements en faveur de la paix et de la justice en Afrique, les débats devraient aussi porter sur l'augmentation de l'enveloppe budgétaire accordée au tribunal international chargé de juger les personnes accusées d'avoir pris une part active dans le génocide rwandais de 1994. Les participants à la kermesse onusienne devraient également plancher sur la question de la réforme des organes de l'Onu, dans lesquelles l'Afrique est sous représentée. Pour rappel, le continent noir ne dispose d'aucun siège permanent au sein du conseil de sécurité de l'Onu. Sur le plan économique, le nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad) sera examiné pour en dégager les faiblesses et les moyens de le rendre plus efficace.
L'Afrique sera donc très présente au cours de ces travaux, à partir déjà des hommes-clés de cette Assemblée générale, dont le président n'est autre que le ministre libyen aux Affaires de l'Union africaine. Ali Abdussalam Treki devient ainsi le 9ème africain à présider une Assemblée générale des nations unies, depuis que cette instance a été instituée en 1946. Pour la 15ème fois donc (certains Africains comme le Gabonais Jean Ping ont eu à présider cette instance à deux reprises), un fils du continent africain ouvrira les travaux de l'Ag de l'Organisation des nations unies dont le rôle est, entre autres, d'examiner et d'adopter le budget de l'organisation ainsi que les quotas de contribution des membres, de recevoir et d'étudier les rapports du conseil de sécurité et des autres organes de l'Onu. La délégation camerounaise devrait bénéficier au cours de son séjour New-yorkais d'une attention particulière notamment en matière de communication, d'autant que c'est un camerounais, Michel Nkolo, qui a été désigné porte parole du président de cette Assemblée générale.
Source: Quotidien Mutations
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