Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
Oisiveté: Bongo s’invite dans la discussion des députés
(10/06/2009)
Les députés qui semblent se tourner les pouces au cours de cette session, passent le temps entre autres à discuter des sujets d’actualité.
Par Jean-François Channon (Le Messager)
Hôtel des députés, hier mardi 8 juin 2009. Il est 11h. A l’entrée du grand portail, des élus du peuple bavardent en toute convivialité. Deux d’entre eux, les honorables Calvin Libock et Mvindi Obama échangent entre autres sur le récent décès du président gabonais, Omar Bongo Ondimba. Dans leurs voix transparaissent à la fois de l’émotion, de la tristesse, et de la compassion au sujet de la disparition de celui qui était considéré comme “ le sage ” et le doyen des chefs d’Etat d’Afrique. “ C’est une grande perte pour l’Afrique centrale. Il nous manquera beaucoup ”, lance l’honorable Mvindi Obama.

Le grand nombre de véhicules garés dans le parking extérieur indique que la plupart des députés sont présents à l’hôtel. Effectivement. Un coup d’œil au restaurant montre que beaucoup des représentants du peuple s’y sont attardés après le petit déjeuner. Les conversations pour la plupart tournent encore autour de la mort du président gabonais. “ C’est dommage qu’un homme qui était déjà affligé par la mort de sa femme puisse quitter aussi vite la scène. En laissant ses enfants dans la tristesse ”, lance un député Rdpc. Un de ses collègues est encore plus louangeur. “ Bongo était un grand homme. Sa mort a troublé le monde entier. Faire plus de 40 ans au pouvoir, ce n’est pas donné à tout le monde. Cela mérite du respect quoi qu’on dise. Et ce n’est pas pour rien que la plupart des chefs d’Etat en Afrique l’appelaient respectueusement le Doyen ”.

Réplique

Assis sur une autre table, un élu Sdf qui suit la conversation donne son point de vue : “ Je pense Bongo n’a vécu que pour le pouvoir. Il était comme Houphouët-Boigny. Il voulait mourir au pouvoir. Et sa succession risque d’être dramatique. Un peu comme en Côte-d’Ivoire. Je suis aussi sûr que cela risque de se passer inéluctablement comme au Togo. Mais ce qui me préoccupe moi, c’est de faire une transposition par rapport au Cameroun. En fait, je me demande dans quelle situation notre pays se retrouvera, si ce qui vient d’arriver au Gabon arrivait au Cameroun maintenant. Comment pourrions-nous alors gérer de manière républicaine et démocratique, la succession à la tête du pays.

Un député du parti au pouvoir lui donne tout de suite une réplique : “ Le Cameroun est un pays complexe. Et c’est sa complexité qui fait de lui un pays sérieux. Le Gabon n’est pas le Cameroun. Il n’y a qu’un million et demi de bonshommes au Gabon. Au Cameroun, nous sommes près de 20 millions de citoyens originaires de plus de 200 tribus. C’est vrai qu’il y a des grands regroupements démographiques et culturels. Mais je suis convaincu que la succession, le jour où elle arrivera, un jour ou l’autre, sera démocratique.


Source: Le Messager


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
députés camerounais  oisiveté  omar bongo  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 4 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site