Des motos ont été saisis dans cette partie du Cameroun pour réduire la criminalité.
Des patrouilles mixtes composées d'une cinquantaine de policiers, d'une vingtaine de gendarmes, d'une douzaine de douaniers et d'une douzaine d'éléments de l'armée de terre s'emparaient de toutes les motos en circulation dans la ville. Au total de cette opération 198 motos avec ou sans pièces ont été saisies et gardé au commissariat central de Ngaoundéré.
Le prétexte de cette opération était selon le délégué régional à la Sûreté nationale, M. Athanase Mayam d'en découdre avec la criminalité devenu de plus en plus importante dans la région de l'Adamaoua. D'après lui, la grande criminalité dans cette ville se fait à bord des motos taxis. Et également de permettre aux éléments de la douane de rentrer dans leur droit car 90 % des motos en circulation dans cette ville ne sont pas dédouanées.
C'est que, la ville de Ngaoundéré a connu une effervescence particulière la semaine dernière. " En l'espace de 2 jours, 4 assassinats ont été enregistrés dans la ville et tous ses assassins se sont enfouis à bord des motos " explique un officier de police qui a requis l'anonymat. " Aussi, nous avions demandé aux délégués lors de notre dernière réunion de supprimer les corvées car se sont également les détenues qui vont en corvée toute la journée qui prennent les motos de leurs amis pour faire n'importe quoi et régler leurs comptes " soutient-il.
Toutes choses que confirme le Lieutenant Jude Mofor, commandant de la subdivision active de l'Adamaoua qui explique : " au-delà de la recrudescence de la criminalité il y a des motos qui ne sont pas dédouanées. Sur 5500 motos en circulation dans la ville, 90 % d'entre elles sont arrivé de manières frauduleuses dans la région, c'est aussi l'occasion de permettre aux propriétaires de ces motos de conformer à la réglementation ".
Outre ce fait, ce secteur d'activité n'est pas régulé dans la région. Le gilet d'identification qui est en principe destiné à un conducteur de moto se retrouve sur d'autres attaquants qui ne sont pas identifié. Pour le délégué à la sûreté nationale c'est également l'occasion de savoir qui fait quoi dans ce secteur. Au moment où nous quittions les lieux, environs 8 motos avaient déjà été libérées. Les différentes pièces à fournir sont la carte grise, l'impôt libératoire, les pièces d'identité et le permis de conduire de catégorie A.
Source: Quotidien Mutations
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