Des mototaxis causent la colère des parents d'élèves et responsables du lycée de New-Bell
depuis plus d'un an, les travaux de réfection de l'axe qui passe devant le lycée de New Bell pénalisent non seulement les populations en général, mais de plus en plus élèves et personnel administratif du lycée. " Le fait de stationner à l'entrée du lycée empêche que nous puissions passer rapidement. Parfois, ils sont là très tôt, créent l'embouteillage et freinent notre course ", indique Rykielle Mouaka Tiekam de la classe de 4ème dans ledit établissement. Les travaux de réfection de la chaussée pose donc un réel problème de réorganisation générale. Pour M Kamkuimo, enseignant d'histoire et de géographie, même le Gouverneur ne peut rien face à cette situation. " Je pense que si rien n'est fait, nous allons beaucoup souffrir. Il a été interdit aux taxis d'arriver à un certain niveau pour éviter de créer l'embouteillage. Aujourd'hui, en plus de l'embouteillage que ces motos causent à la sortie des cours, il est facile de se faire bousculer et de se faire déposséder de son argent par des brigands à l'affût ", précise le surveillant du secteur des classes de quatrièmes.
C'est une situation qui est bien connue des autorités administrative et municipale. " Nous sommes victimes de procès et de justifications à chaque fois que nous arrivons au lycée, pourtant les cargos et les motos taxis semblent ne pas connaître les mêmes problèmes. Il me semble d'ailleurs que pour éviter l'embouteillage, il a été demandé aux véhicules de transports de quitter cet endroit. C'est vraiment très pénible, surtout que du fait de leur stationnement à l'entrée de l'établissement, ces personnes facilitent l'augmentation de l'insalubrité dans un environnement pas très salubre ", affirme Georgette Nyongha, proviseur du lycée de New-Bell.
Une barrière a été érigée en face de la pharmacie du Camp Bertaud pour ne pas laisser passer de véhicules, et la circulation était alors dirigée par les forces de maintien de l'ordre. Depuis quelque temps, ces derniers ne sont présents. Le personnel administratif dit être obligé parfois de répondre à un protocole de questions et de justifications, non pas de la part des forces de l'ordre, mais de la part d'un groupe de personnes qui se sont accaparées le contrôle de cet endroit, ne laissant passer que les personnes qui monnaient leur service.
" Nous avons écrit au sous-préfet de Douala 2ème, à Madame la Maire de Douala 2ème , au commissaire du commissariat 3ème arrondissement pour qu'à la rentré e scolaire, les conditions soient améliorées. La situation demeure inchangée, et nous attendons toujours que les autorités compétentes nous aident à décongestionner notre entrée. Ce qui permettra la fluidité de la circulation en attendant la fin des travaux ", indique Georgette Nyongha.
En attendant, il est possible d'observer le carcan que vivent les élèves, le personnel administratif, et les populations venant d'ailleurs pour se ravitailler au marché central de Douala, tous les matins à partir de 7 heures. Pour leur part, les élèves et travailleurs tentent de s'accommoder tant bien que mal à cette situation qui pour certains commence à trop durer. Les responsables de la société Egis Cameroun soutiennent toutefois que les travaux seront livrés en fin mai 2009. Toutefois, l'on se demande si en attendant la fin des travaux un minimum de régulation de la circulation n'est pas possible à cet endroit. Car aujourd'hui, la sécurité des élèves du lycée de New Bell en dépend.
Source: Quotidien Mutations
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