Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Société
Ndobo : L’Etat abandonne les populations au gaz
(02/09/2008)
Trois jours après la sommation du préfet du Wouri, les riverains n’ont pas quitté la zone à risque, exigeant une prise en charge par l’Etat.
Par Carole Yemelong
La population de Ndobo est abandonnée par l'Etat
La population de Ndobo est abandonnée par l'Etat
Nous n’avons pas où aller, même si nous avons la volonté parce que les odeurs là nous étouffent depuis ”, murmure Madame Eboule. Elle habite dans la zone à risque, délimitée jeudi, par le délégué départemental de l’Environnement. Le sous-préfet de Douala 4ième, Nlend Likeng, et le maire John Kumaze sont descendus samedi sur les lieux appliquer l’arrêté 144 du préfet du Wouri pris un jour avant, interdisant l’accès à la zone d’émanation d’un gaz toxique (le chlore) à Ndobo.

Mais, dans les familles concernées, on réclame un appui pour le départ. “ Donnez-nous à manger si nous devons rester loin de chez nous deux à trois jours ”, réclame à corps et à cri une dame aux équipes venues lui demander de quitter les lieux.

La réponse des autorités sur le terrain ne se fait pas attendre. Paul Manbagap, 2ième adjoint au maire de la commune de Douala 4ième, suggère aux concernées de squatter les maisons de leurs voisins pour un jour ou deux. “ C’est tout ce que nous pouvons vous conseiller pour l’heure ”, précise t-il.

Prise en charge

L’autorité administrative n’aurait rien prévu pour ces populations appelées à quitter leurs habitations le temps de neutraliser le chlore. “ Si c’était un incendie, comment auraient-elles fait ? C’est un gaz toxique, elles ne vont pas nous dire qu’elles n’ont personne qui peut les héberger ici, Douala ”, martèle un responsable à la préfecture. Réunis dans les bureaux du gouverneur du Littoral, samedi, les autorités ont décidé de confier l’analyse du gaz à la société Hydrac. C’est après cette opération que sera envisagé le choix des spécialistes qui vont neutraliser ce gaz. De leur côté, les populations exigent une garantie de prise en charge avant tout départ. “ Nous voulons que l’Etat puisse nous loger, nous donner à manger et placer policiers et gendarmes dans le coin, parce qu’on ne peut pas quitter les lieux avec nos biens ”, déclare Simon Forsuh, le chef de bloc Hôtel Bodjongo.

D’autres familles moins exigeantes disent attendre l’arrivée des équipes qui vont déterrer le tanker de gaz et le détruire, pour quitter les lieux.

Malgré la pose de la bande sécurité rouge et blanc, des plaques portant l’inscription “ danger de mort, zone d’intoxication ”, samedi, sur un rayon de 200 mètres autour de la zone d’émanation du gaz toxique, au lieu dit Necam Entretien, et l’arrêté préfectoral interdisant l’accès des populations dans cette zone, des boutiques, des échoppes, bars et autres maisons de commerce, sont restés ouverts durant le week-end. La vie suit son cours, même si l’odeur du chlore continue d’alourdir l’air. Alain Tsimi, un jeune du coin se dit impuissant. “ Je continue à avoir mal aux poumons. On sait bien que le préfet nous demande d’évacuer jusqu’à la neutralisation totale du gaz toxique. Mais ; nous n’avons pas où aller ”.

Des sources annoncent le début de la neutralisation ce lundi.



Source: La Nouvelle Expression


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
ndobo  gaz  population  société  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 1 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site