La joie des Boston Celtics
Vingt-deux ans de patience. Vingt-deux à ressasser le passé. Vingt-deux ans sans rien. Et voilà ! Kevin Garnett et Ray Allen ont débarqué. Et Boston a retrouvé son
glorieux passé. Entre 1957 et 1969, il y avait eu l'incroyable équipe guidée par
le légendaire entraîneur Red Auerbach qui a décroché 11 titres sur 13 possibles,
dont huit consécutifs (1959-1966). Dans les années 1980, le Big Three originel emmené
par Larry Bird avait fait le bonheur des supporteurs de Boston, avec trois titres
(1981, 1984 et 1986) et deux finales (1985 et 1987). Les Celtics auront désormais une nouvelle histoire à raconter.

Grâce à son nouveau trio magique Pierce-Garnett-Allen, la formation verte est redevenue
une franchise de champion. "Je savais que si j'avais (à mes côtés) d'autres avec
lesquels jouer, je pourrais m'ajuster. Une fois que ces gars sont arrivés, je savais
que cela se passerait bien et qu'on ramènerait le N.17", a expliqué l'ailier
Paul Pierce, élu MVP de la finale. C'est incroyable ce que nous venons de faire après la saison passée." Depuis l'été dernier déjà, les C's étaient devenus
la terreur des parquets. Dominant la Ligue avec leur défense de fer. Et ça s'est
confirmé en finale NBA.
Pierce MVP
Malgré un début de parcours difficile en playoffs, les hommes de
Doc Rivers n'ont fait qu'une bouchée des Lakers. Etouffants Kobe Bryant. Dimanche,
ils avaient raté l'occasion à Los Angeles de boucler la saison. Pour leur retour
dans un Garden bouillant, ils ont vite plié l'affaire. Et notamment au deuxième
quart-temps. Après une première période équilibrée, les joueurs du Massachusetts
ont pris le large lors de douze minutes à sens unique (34-15) où les Lakers ont
dit adieu à leur rêve. Avec 23 points d'écart à la pause (58-35), Boston s'est alors
contenté de contrôler le match tranquillement.
Surtout que les Californiens étaient assommés. Complètement débordés par l'activité
du Big Three. Pau Gasol (11 pts et 8 rebonds) et Lamar Odom (14 pts et 10 rebonds)
ont ainsi subi la loi d'un immense Kevin Garnett (26 pts et 14 rebonds), bien aidés
par ses coéquipiers à l'intérieur (48 rebonds aux Celtics contre 29 aux Lakers).
Ray Allen a fait un festival de loin (26 pts dont 7 tirs à 3 pts). Et comme un symbole,
Paul Paul Pierce (17 pts et 10 passes) a fait jeu égal avec Kobe Bryant (22 pts).
Mais comme souvent dans cette finale, le banc des Verts a également largement dominé
son vis à vis californien.
En toute logique, Paul Pierce, qui a tourné à 22.8 points, 4.8 rebonds et 5.6 passes
de moyenne, reçoit le titre de MVP des finales. Après plusieurs saisons difficiles,
il s'offre aussi son premier titre de champion. Tout comme Kevin Garnett, en larmes
à la fin, et Ray Allen. Une belle consécration pour ces joueurs de talent. Mais
qui ne voudront sûrement pas s'arrêter en si bon chemin. Même si les Lakers auront
aussi sûrement à coeur d'effacer ce douloureux souvenir.
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