Nations Unies : le discours du président camerounais Paul Biya
(29/09/2009)
Le président de la République du Cameroun Paul Biya s'est exprimé aux Nations Unies. Au programme : crise financière et développement des pays les plus pauvres
Par Redaction
Paul Biya a abordé le thème de la crise lors du congrès des Nations Unies
Le président de la République camerounaise Paul Biya s'est exprimé lors de la
64e conférence des Nations Unies. Après les félicitations de rigueur à l'égard
du président de la conférence ainsi qu'à celui des Nations Unies, Paul Biya
s'est attaqué de plein fouet à l'actualité économique camerounaise et mondiale.
Il a abordé la situation économique africaine d'après crise, félicitant la
politique de relance qui a été adoptée à l'unanimité par la Communauté
Internationale et les pays industrialisés, soulignant la solidarité exemplaire
de ces pays. En faisant le parrallèle dans le cadre de la lutte contre la
pauvreté et pour le développement, le président camerounais a appelé à des
mobilisations et solidarité exemplaire face à un défi plus important : le
développement des pays pauvres.
En effet, selon Paul Biya, l'Afrique qui n'était en rien concernée par la crise
financière se trouve malheureusement parmi ses victimes les plus touchées. Un
recul de l'investissement, une augmentation du déficit budgétaire, une
instabilité des prix et un déclin des transferts de Fonds à destination des pays
africains sont pour le président les conséquences les plus préoccupantes de la
crise. Ces fléaux s'accompagnent de la montée du chômage et pourraient à long
terme avoir un effet pervers sur l'endettement.
Pour Paul Biya, cette crise est très mal tombée pour une Afrique qui sortait
d'une longue période d'efforts quant à un redressement et une politique de
développement économique. Il serait alors important que ces années n'aient pas
été vaines, et qu'une réponse mondiale soit donnée pour soutenir et permettre de
voir l'aboutissement de ces années de lutte malgré la crise. Une conjoncture
d'autant plus importante sur le plan mondial qu'à long terme, l'état actuel
africain pourrait avoir un effet néfaste sur la paix et la stabilité en Afrique,
augmenter l'immigration clandestine et les traffics illicites.
Il a aussi salué les recommandations du G20 envers le FMI quant à une politique
d'aide plus allégée en termes de conditions et de taux d'intérêt avant de
remercier le FMI qui aurait selon lui déjà pris en compte ces recommandations.
Il a aussi souligné que les aides ne sont qu'un catalyseur d'une dynamique qui
doit être opérée au niveau regional et sous-regional en Afrique et au Cameroun.
Il a précisé pour cela que le Cameroun avait par exemple diminué les prix des
denrées de première nécessité. Méthodes de gestion rigoureuse et bonne
gouvernance sont aussi essentielles pour un développement sain en Afrique
Centrale. Dans ce cadre, Paul Biya a rappelé qu'il avait conseillé il y a
quelques années, lors d'un précédent congrès des Nations Unies.
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