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Le coup de tonnerre vient de la commune de Yabassi qui a été gagnée haut la main par un jeune parti. L’UFP d’Olivier Bilé
Les résultats des élections municipales du 30 septembre 2013 ont été publiés jeudi dernier par les présidents des commissions communales. Ces résultats révèlent une large victoire du RDPC qui remporte 305 communes sur les 360 que compte le Cameroun. Sur les 35 partis qui ont pris part à ces élections, seule une dizaine d’entre eux siégeront dans les conseils municipaux.
Le RDPC conserve son leadership sur l’essentiel du territoire national. Dans les régions de l’Est et du Sud, le parti du président Paul Biya est arrivé en tête dans toutes les communes. Dans le Centre, son hégémonie n’est contestée que dans le Nyong et Kelle où l’UPC a conquis cinq municipalités sur les huit que compte le département.
Dans la région du Littoral, le RDPC, le SDF et l’UPC se taillent la part du lion. Dans la très convoitée ville de Douala, le RDPC et le SDF se partagent les municipalités. Le RDPC gagne Douala I, Douala II, Douala IV, Douala V et Douala VI. Le SDF pour sa part arrache Douala III. Mais, aucun parti n’étant parvenu à obtenir la majorité absolue, tous les conseils municipaux de Douala sont pluralistes. On y retrouve en effet outre le RDPC et le SDF, le MP, l’UDC, le CPP, l’UPC, l’ANDP, le MRC et le PURS.
Le coup de tonnerre vient de la commune de Yabassi qui a été gagnée haut la main par un jeune parti. L’UFP d’Olivier Bilé a, contre toute attente, battu le RDPC et raflé l’ensemble des sièges du conseil municipal. La suprématie du RDPC est également contestée dans la Sanaga Maritime par l’UPC qui arrache deux municipalités y compris celle d'Edéa 1er.
Autre région où la bataille a été rude, le Nord-Ouest. La région d’origine du Premier ministre Philémon Yang est aussi le fief du chairman du principal parti d’opposition, le SDF. Même si on observe comme un partage des municipalités, le RDPC prend une légère avance et gagne 19 communes contre 15 au SDF. Le parti au pouvoir a notamment réussi à renverser le SDF à Santa, village natal du chairman du SDF.
Non loin de là, au Sud-Ouest, le RDPC s’en sort bien : 25 municipalités. En dehors de Tiko, Kumba I et Kumba II remportés par le SDF, le reste des municipalités de la région tombe dans son escarcelle. Le RDPC réalise une performance très intéressante dans la région de l’Ouest. En dehors du Noun où l’UDC a remporté cinq communes y compris Foumban, contre quatre au RDPC, seule la municipalité de Bafang a été prise par un parti d’opposition, l’UMS de Pierre Kwémo.
Le SDF ne s'en tire qu'avec la majorité relative dans la commune de Bafoussam 1er.
Dans les régions septentrionales du pays, le RDPC et l’UNDP sortent du lot. Dans l’Adamaoua, l’Undp conserve ses communes dans le département de la Vina, à Ngaoundéré Ier et Ngaoundéré II.
Par contre le RDPC s’impose à Ngaoundéré III. En dehors de Ngaoundéré, l’UNDP remporte les communes de Tibati et de Tignère, quant au RDPC, il remporte Banyo et Meiganga. Dans le Nord, le Rdpc garde le leadership avec neuf communes sur treize, y compris Garoua I et III. Il prend à l’UNDP Dembo et perd au profit de ce parti Bibemi.
Il est suivi par l’Undp qui remporte quatre communes. Le Fsnc fait son entrée dans quatre conseils municipaux. L’ADD obtient un siège de conseiller municipal à la commune de Garoua 1e. Les observateurs relèvent deux grandes surprises lors dans les résultats de ces municipales dans le Nord. Il s’agit notamment de la victoire de l’Undp à Touboro dans le Mayo Rey, et, à l’inverse, celle du Rdpc dans le Mayo-Oulo.
Dans l’Extrême-nord, même s’il doit quelques fois composer avec des partis d’opposition, le RDPC est arrivé en tête dans les trois communes de Maroua, dans la plupart des communes du Mayo-Tsanaga, à Mokolo, Hina, Soulédé-Roua, Mozogo, Bourha, Mogodé. Quant à l’UNDP, elle va se contenter de la commune de Koza. Le MDR remporte quatre communes dans les départements du Mayo Danay et du Mayo Kani.
Au total, le RDPC, le SDF, l’UNDP,le MDR, l’UDC, l’UPC, l’UMS, l’UFP remportent des conseils municipaux. Une demi-douzaine d’autres partis remportent au moins un siège dans ces conseils municipaux. Il revient maintenant à la chambre administrative de la Cour Suprême de se prononcer sur le contentieux post-électoral pour que la carte communale du Cameroun prenne sa forme définitive.
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