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Michèle ne devrait pas être obligée de regagner le sol camerounais
(27/05/2009)
Les larmes de Michèle Ndzoyim coulaient sur un sourire, hier matin, à la sortie du tribunal administratif. La décision ne sera rendue que dans quelques semaines, mais, a priori, la jeune Camerounaise qui étudie au lycée Baggio (notre édition d'hier) pourra passer le bac et continuer de bénéficier de soins à Lille.
Par La voix du Nord
Une quinzaine de professeurs et autant d'élèves du lycée Baggio sont venus soutenir Michèle au tribunal administratif.
Une quinzaine de professeurs et autant d'élèves du lycée Baggio sont venus soutenir Michèle au tribunal administratif.
Point de départ, le lycée Baggio. Destination, le tribunal administratif. Professeurs devant, élèves derrière, le comité de soutien de Michèle Ndzoyim a débarqué dans la salle d'audience sur les coups de 9 h 15. « Ça fait du bien. Ça me donne encore plus la force de me battre. » La Camerounaise de 22 ans épate par son courage et sa détermination.

Assise à côté de ses camarades de classe qui l'ont accompagné au tribunal, Michèle ne laisse rien paraître de son stress. Elle esquisse des sourires. Son professeur de physique-chimie, Dominique Mirgaine, est admiratif. Installé au troisième rang avec ses collèges, il parle d'une élève « très courageuse, très généreuse, digne ». Anthony, un camarade de classe de la jeune femme, est déconcerté : « Un avis d'expulsion au moment du bac, c'est inadmissible. » Pauline, installée au milieu de la salle, pense que ça a été réfléchi. « Ils (l'administration)se sont dit qu'en ce moment, avec les révisions pour le bac, il y aurait moins de mobilisation pour la soutenir. »

Si tel était vraiment le cas, c'était un mauvais calcul. Quelques minutes avant que le président ne fasse son entrée, une dizaine d'autres élèves pousse la porte de la salle. toutes les places assises sont déjà prises.




L'affaire numéro 14 est appelée vers 9 h 30. Michèle s'avance avec son conseil, Me Quentin Lebas. Lui seul prend la parole (lire ci-contre) : « Son investissement, son courage et ses capacités sont loués par l'ensemble de ses professeurs, qui sont pour bon nombre derrière moi. » Après quelques minutes de monologue, c'est au tour du ministère public de prendre la parole. Si élèves et professeurs ne comprennent pas tout le jargon judiciaire, les mots « proposition d'annulation de l'obligation de quitter le territoire français », et l'octroi d'un « titre de séjour en qualité d'étranger malade », tombent dans toutes les oreilles.

À la sortie, Claire Kenaïssi, du Réseau éducation sans frontière, fait un bref récapitulatif de la situation devant un auditoire attentif. Michèle apparaît : « Ça s'annonce bien. » Et puis le stress retombe, la gorge se serre et les larmes coulent. « C'est avec vous que je me bats. Je vous remercie. Ce serait dommage que des parents qui mettent toutes leurs économies pour que leur fille soit soignée voient leur enfant revenir sans être guérie. » C'en est trop, Pauline craque. Isabelle Szczepanski, documentaliste, couve son élève du regard. Virginie Deleu, professeur de français, est fière, embrassant la foule du regard : « On a au moins la preuve que l'école fait des citoyens. »



Source : La Voix du Nord


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