Diex-sept prisonniers ont réussi à s'échapper de la prison de l'arrondissement de Meri.
Le bâtiment qui abritait avant l'évasion une cinquantaine de détenus, affiche pourtant fière allure dans le paysage monstre des prisons Camerounaises. L'écriteau qui surplombe la façade principale de la prison secondaire de Méri, renseigne bien sur la date de construction et d'ouverture de cet espace de réclusion et de socialisation. Construite en 1990 pour abriter 150 prisonniers environ, la Prison de Méri selon un des gardiens de prison trouvé de faction, " n'a pas encore atteint le niveau optimal de ces capacités d'accueil. Ce qui se passe ailleurs et qui a trait à la surpopulation carcérale n'est pas à l'ordre du jour ici. Les prisonniers sont très à l'aise. "
Une aise qui n'a pas été du goût des bagnards qui ont pris le large vendredi dernier. Un des gardiens de prison qui n'était pas de garde raconte que, " un de mes collègue est comme tous les jours à midi, allé donner à manger aux détenus. Pendant qu'il s'affairait encore dans un coin de la prison, les détenus qui s'étaient apparemment préparés ont seulement forcé l'entrée principale de la prison. Quelques uns se sont échappés. Les autres ont été tenus en respect par mon collègue. " Une version que semble confirmer Kagligatsoï Victor un riverain pour qui, " je n'étais pas loin de la prison quand j'ai vu de nombreux prisonniers sortir en courant. Le seul gardien de prison qui était là a sorti l'arme et les autres ne sont pas sortis. "
Après cette évasion, les autorités se sont mobilisées dans l'urgence pour retrouver les prisonniers en fuite. Les quelques éléments des forces de sécurité présents à Méri ont patrouillé dans la ville. Visiblement sans succès.
Une descente des autorités administratives s'en est suivie. Du décompte effectué par les soins du régisseur de la prison de Méri, dix-sept détenus ont effectivement pris le large. En majorité révèle un des gardiens de prison, ce sont des bagnards dont les dossiers sont encore en cours d'instruction. L'homme en tenue de faction n'en dit pas plus, puisque affirme t-il, " c'est le régisseur qui a tous les dossiers. Mais il est parti sur Maroua pour rendre compte au délégué régional. " Lequel est peu disert sur la question. Pour Tayou Lucien le délégué régional de l'administration pénitentiaire de l'Extrême Nord, " il y a eu effectivement évasion de 17 prisonniers. Mais je n'ai pas encore toutes les données du dossier. "
L'évasion de Méri revèle quand même une curiosité inique. Puisqu'un seul gardien de prison était de faction. A ce sujet, on indique au niveau de la délégation régionale qu' " il y a un sous-effectif dans toutes les unités de la Région. A Méri, il n'y a que six personnels, le régisseur compris. " Ce qui rend difficile la tâche dans cette prison, autour de laquelle le dispositif de sécurité a été renforcé. Mais pour lequel 17 pensionnaires sont encore dans la nature.
Source: Quotidien Mutations
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