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Menace sur les recettes pétrolières de l’Etat camerounais
(23/10/2008)
La baisse des cours du baril sur le marché international aura à terme une incidence sur la politique macro économique du Cameroun.
Par Léopold Chendjou
Le cours du pétrole qui varie avec les recettes de l'état camerounais
Le cours du pétrole qui varie avec les recettes de l'état camerounais
Les spécialistes s`attendent par exemple à ce que l`Opep réduise nettement son offre pour tenter d`empêcher un effondrement des cours jusqu`à 50 dollars et ramener le marché à l`équilibre. Cette morosité sur le marché du pétrole n’augure pas de meilleures perspectives pour les pays producteurs comme le Cameroun.
Les recettes pétrolières ont de tous temps constitué un pilier sur lequel repose les recettes de l’Etat. Et le Cameroun, modeste producteur, a tiré partie de la flambée des cours observée il y a encore quelques mois. Illustration : dans la note sur l`exécution du budget de l`Etat au cours du premier semestre 2008, l’on apprend que « les recettes pétrolières passent de 232 milliards Fcfa à fin juin 2007 à 406,5 milliards de Fcfa à fin juin 2008. Elles sont en hausse de 174,5 milliards Fcfa ». Ces recettes sont par ailleurs en dépassement de 9,5 milliards Fcfa par rapport aux objectifs du gouvernement à fin juin 2008. La somme finalement récoltée étant de 406,5 milliards de Fcfa contre 397 milliards prévus.

Baril à 62 dollars

La soupe est d’autant plus agréable à avaler quand on sait que dans la loi des finances 2008 de la République du Cameroun, le baril de pétrole brut a été budgétisé à 62 dollars. Pourtant, au cours de l’année 2008, le produit a largement dépassé cette barre sur le marché international, battant même à plusieurs reprises le record de 150 dollars. Vu sous cet angle, l’on peut valablement s’inquiéter quant aux recettes de l’Etat maintenant que le baril de pétrole est en dessous de 70 dollars. Le manque à gagner sera considérable pour le Cameroun. Difficile à chiffrer. Mais il y a unecertitude : les 9,5 milliards Fcfa de dépassement enregistrés à la fin du mois de juin 2008 vont disparaître. L’équation devient d’autant plus difficile à résoudre pour le gouvernement quand on sait qu’il misait aussi sur cette bonne tenue des cours pour amortir l’impact de certaines mesures sociales à incidence financière lourde prises par le chef de l’Etat courrant 2008 (revalorisation des salaires, suppression des droits de douane sur certains produits…).

Il faut donc trouver des ressources supplémentaires pour permettre à la trésorerie de l’Etat de ne pas souffrir. Cela explique l’offensive tout azimuts des régies financières de l’Etat (impôts et douanes) en direction des contribuables. Et les perspectives font frémir, d’autant plus que le gouvernement sera tenté d’introduire dans la loi des finances en préparation des dispositions visant à accroître les recettes non pétrolières comme l’exige le Fmi. Et c’est le secteur privé qui risque encore de payer le prix fort. Mieux, l’investissement va prendre un sérieux coup.

Quid du consommateur ?

Avec la baisse des cours du pétrole sur le marché international, les consommateurs camerounais se prennent à rêver aussi d’une possible baisse des prix à la pompe. Un rêve bien légitime, qui fait face à une autre réalité. Le gouvernement camerounais dit soutenir depuis plusieurs années le prix du carburant à la pompe. Dans une note de conjoncture de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures en juin 2008, l’on apprend que l’Etat aurait en six mois injecté 73 milliards Fcfa dans le soutien des carburants. Pour les seuls mois d’août et de septembre 2008, l’Etat a déboursé respectivement 19 et 23 milliards Fcfa. La Csph soutient qu’en tenant compte des cours internationaux, le litre d’essence super devrait coûter au moins 700 Fcfa au lieu de 594 Fcfa. C’est donc dire que les effets de la baisse des cours observé sur le marché international seront annihilés par la lourde facture de la stabilisation. Aucune baisse du prix du carburant n’est logiquement visible à l’horizon, sauf si une mesure politique vient battre en brèche la rationalité économique.



Source: Le Messager


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