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Mbalmayo: Les mille et une nuit de la « Ville Cruelle »
(28/10/2009)
Vendredi, 16 octobre 2009 ; il est 20 heures à Mbalmayo. La nuit qui vient de tomber, plonge la « Ville Cruelle » dans la pénombre.
Par Souley Onohiolo (Le Messager)

L’éclairage public ou ce qui en tient lieu est un luxe qu’on peut observer dans des rares sites comme le centre administratif ou une partie du marché « Newtown ». En ce jour de début du week-end, les disciples de Bacchus affluent dans les temples du plaisir du quartier. « Les espaces de plaisir sont très peu nombreux ici à Mbalmayo. « Newtown » est le carrefour et le lieu de tous les rendez-vous. C’est le lieu de toutes les rencontres même insolites, l’endroit idéal pour boire une bonne bière », explique Sankara, moto taximan très populaire dans la ville. Sur une longueur d’environ 2 km, on a le choix entre : « Rendez-vous bar chez Mado », « La gare du nord bar », « La détente », « Le Trianon Plus », « La Java », « Soweto »… En l’espace d’une trentaine de minutes, l’observateur curieux qui débarque pour la première fois dans la ville a fait le tour et peut porter son choix sur le cadre qui convient à ses exigences. Comme partout ailleurs, les vendeurs de poisson et de viande de porc à la braise sont au rendez-vous.

« La bière et le piment sont de bons complices et c’est plus facile de trouver son compte ici », explique Etémé Joseph, attablé autour d’une tête de maquereau. Ses collègues avec qui il participe à un séminaire de formation dans la ville, partagent son appétit en consommant des rasades de bière. De temps à autre, ils se lèvent pour esquisser un pas de danse. Il est 23h lorsque le barman de « Soweto » signale la fermeture du temple. « Les autorités de la ville, le préfet plus principalement, ont décidé de la fermeture des bars avant minuit. De fortes sanctions assorties d’amendes sont infligées à tous ceux qui se dérobent de la réglementation en vigueur » lance-t-il, en arrêtant la musique.

Des heures supplémentaires à « Saaroise »

De la vingtaine des bars du quartier « Newtown », « Saaroise » est la plus grande attraction. Ici le sexe se vend et se consomme dans une promiscuité légendaire. C’est le point de chute de ceux qui sont à la recherche d’une belle de nuit. « « Saaroise » est aussi le dernier recours pour les couche-tard », explique un habitué des lieux. « Selon le goût et le contenu du porte-monnaie, on trouve toujours ici une « petite » de disponible avec laquelle on peut prolonger la « fête », avoue Daniel Abanda. Le bar « Saaroise » rappelle la grande épopée de « Campero » au lieu dit carrefour de l’intendance à Yaoundé. Après avoir écumé tous les coins et recoins de la ville, les noctambules s’y retrouvent toujours pour boire la dernière bière ou pour se ravitailler en « petite » avant de rentrer. « Si vous êtes à la recherche de quelqu’un, si après plusieurs tentatives vous n’avez pas réussi à mettre la main sur lui, il ne reste plus qu’à venir faire le guet ici. Si c’est un couche-tard, il viendra faire un tour ici. Mêmes les forces de l’ordre, quand il leur arrive de traquer un malfrat, c’est ici qu’ils finissent par l’appréhender », raconte un tenancier d’une caisse de cigarettes.
L’une des grandes caractéristiques de « Saaroise », c’est que le site est un repère de bandits et des prostitués. Le vice, la drogue et la promiscuité rivalisent d’adresse dans l’indifférence. L’architecture du bar offre une meilleure ouverture à la consommation du péché charnel. Derrière le bâtiment principal du bar, se trouve une maison à moitié finie derrière laquelle se trouvent les toilettes. Dans la bâtisse en construction de même que dans les toilettes, se passent des « choses ». Entre deux couloirs, il arrive d’entendre une voix de femme dire : « si tu as le « préso », on finit ici » ; ce qui veut dire ce que ça veut dire. Les chambres de la maison inachevée de par le fait qu’elles sont ouvertes de tous les cotés, ont été transformées en espaces de passe », explique André B. Tout se passe comme par défiance à l’ordre établi. Sur une plaque bien éclairée clouée sur le mur de ce « haut lieu de plaisir » une mise en garde du genre : « Interdit de se regrouper ici. Le bar c’est devant et non derrière. Seul celui qui sort des toilettes peut se retrouver ici ». Ceux qui sont conduits ici pour la première fois, s’arrêtent un moment, tentent de faire marche arrière après lecture ; mais rassuré après par leur compagne, ils foncent droit vers le « péché ».


Source: Le Messager


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