Martin Atangana est la dame de la maison
Faire la cuisine chez lui et ce tous les jours: telle est son activité principale.
Samedi 25 juillet dernier, vers 11h, il était en train de préparer la sauce d'arachides accompagnée du riz. " J'ai acheté le bossu au marché d'Ekounou. Je l'ai écaillé et je l'ai fait frire. Maintenant, il me reste à écraser les arachides et à découper la tomate ", explique-t-il.
Aucun membre de la famille de Martin Atangana n'aurait soupçonné qu'il pouvait être une vraie " femme de maison ". " Il ne savait pas faire cuire un œuf quand nous étions en seconde au lycée Leclerc ", affirme Clément, l'un de ses frères. Aujourd'hui pourtant, Martin connaît tous les rudiments de la cuisine. Les condiments et les différents plats de Mfou, sa localité d'origine, n'ont plus de secret pour lui. " Ma compagne donne des cours au Cetic d'Ekali II, sur la route de Mbalmayo. Notre fille de 3 ans doit prendre des repas réguliers et il faut bien que quelqu'un prépare à la maison ", raconte Martin Atangana.
Le fait de faire la cuisine pour sa petite famille n'enlève rien, selon lui, à son rôle de " coq de la famille ", comme l'annonce souvent l'officier d'Etat civil au cours de la célébration d'un mariage. " Mon épouse sait de quoi je suis capable quand je suis en colère ", explique Martin Atangana. De la simple réprimande aux bastonnades, celui qui porte la culotte dans la famille Atangana est très sérieux quand il s'agit de jouer son rôle de mâle avoue-t-il.
La femme de Martin Atangana va tous les dimanches à Ekali II et revient à Yaoundé les vendredis. Enseignante de couture dans cette localité du Nyong et So'o, ses heures de cours ne lui permettent pas de faire des aller-retour entre leur quartier Kondengui et Ekali II.
Pour Martin Atangana, l'amour qu'il a porte à sa partenaire l'a conduit à beaucoup de concessions. Parmi elles, être le cordon bleu de sa famille. Peut importe aussi les intrigues de ses amis, et surtout de sa mère, quand ils le trouvent en train de cuisiner.
Pourtant, l'image que Martin donne à sa famille n'est pas loin de la réalité. Pendant les quatre années qu'il a passées au campus de Ngoa-Ekéllé, dans sa chambre d'étudiant, il s'est peu à peu familiarisé avec les ustensiles de la cuisine. " Je ne fréquentais pas beaucoup de filles et il fallait que je mange. Je n'appréciais pas non plus beaucoup la nourriture des tournedos et je me suis décidé à bien manger par mes propres moyens ", explique Clément Atangana. Aujourd'hui, il peut être fier de lui. Sa vie de couple marche et ses repas sont diversifiés.
Source: Le Jour Quotidien
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