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Marie Chesnel : « Si c'est ça, on repart au Cameroun ! »
(30/04/2010)
Le ministère de l'Immigration tarde à autoriser le regroupement familial du couple angevin avec ses deux filles retenues à Chypre.
Par Ouest France
Marie Chesnel et une de ses filles
Marie Chesnel et une de ses filles
« Mon épouse travaille dans une clinique angevine, elle est appréciée et parfaitement intégrée ici. Qu'est-ce qu'on nous reproche ? » René Chesnel, le beau-père de deux jeunes filles camerounaises retenues à Chypre, est en colère. « Rien n'avance dans ce dossier. Que fait M. Besson ? Si c'est comme ça, on repart au Cameroun pour vivre avec nos filles ! »

Après avoir dû fuir son pays en 2003, Marie Chesnel avait tenté de faire venir ses filles en France à plusieurs reprises. Elle n'a jamais pu obtenir un visa, la justice française ayant « un doute » sur l'authenticité des actes de naissance des enfants.

Fin 2009, la mère avait alors décidé de faire appel à des « passeurs », qui assuraient que les filles pourraient bénéficier de visas d'étudiantes de deux ans. « Au total, nous avons payé 20 000 € pour le transfert des filles et elles ont été prises en otage à Chypre ! » Après avoir fui leur ravisseur, Babette et Murielle se trouvent désormais dans une famille d'accueil, avec un visa, en bonne et due forme, délivré par Chypre.


Des tests ADN prouvent désormais le lien de parenté entre la mère et ses deux filles. Mais qu'attend la France pour autoriser un regroupement familial ? « Ce dossier avance positivement, répond-on dans l'entourage du ministre Eric Besson. On fait le maximum pour que les deux jeunes filles puissent rejoindre leurs parents à Angers. Mais l'histoire des passeurs complique les choses. Il faut qu'on vérifie aussi certains documents fournis... »

Le ministère de l'immigration attend également un jugement devant statuer sur la reconnaissance de René Chesnel comme père adoptif des deux jeunes filles. « Ce jugement doit être rendu dans les prochains jours. S'il est positif, le regroupement familial sera autorisé. »

En attendant, Babette et Murielle restent enfermées dans un pays qu'elles ne connaissent pas. Elles ne peuvent quitter leur maison, ni se balader librement, faute d'être mises en danger. Coincées à des milliers de kilomètres de ceux qui rêvent de les chérir.


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