Les portes du bureau de l'Association des commerçants du marché central de Douala (Ascomced) sont scellées.
Selon certaines indiscrétions, le bureau de cette association est l'unique à être ainsi fermé, sur les six que compte ce marché. C'est également la plus représentative et la mieux organisée et possédant un siège. Lequel siège leur aurait été attribué par la Communauté urbaine de Douala (Cud). En fait, la boutique 473 a été utilisée par les membres de l'Ascomced comme salle de conférence où les membres discutent habituellement de leurs problèmes et en profitent pour faire leurs cotisations.
La réunion de jeudi dernier, qui a été conviée par Mohamadou Bachirou, visait à mieux expliquer la décision du préfet du Wouri, Bernard Okalia Bilaï. Il s'agit, en effet, de l'arrêté préfectoral du 10 décembre portant sur la " dissolution de toutes associations de gestion et de contrôle au marché central de Douala et interdiction de toutes les activités associatives audit marché ". Selon le sous-préfet, cette décision est la sanction de l'administration survenue après de nombreuses crises qui ont secoué ce marché ces derniers mois. Notamment, de nombreuses élections du bureau de l'Ascomced échouées. Au cours de cette concertation tripartites (sous-préfet, associations, concessionnaire), Me Sébastien Tagne Kom, avocat commis par les commerçants, a aussi remis les clés de la salle de conférence, du secrétariat du gardien, les cahiers de paie et le registre des gardiens.
Une rétrocession des clés et des documents qui surviennent alors que les commerçants ont introduit un recours gracieux préalable auprès du ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation le 15 décembre dernier. " Il y a eu exécution parce que c'est une décision administrative, et il faut d'abord s'exécuter en attendant la décision du ministère de tutelle auprès de qui nous avons introduit un recours ", a confié l'avocat.
Par ailleurs, un autre recours gracieux préalable a été introduit au préfet, le 18 décembre. " Nous avons fait recours au préfet du Wouri en raison du problème du droit transitoire né des difficultés d'application portant organisation et fonctionnement des tribunaux administratifs ", a expliqué l'avocat. Me Tagne Kom a également introduit une requête aux fins de sursis à exécution de l'arrêté préfectoral à la chambre administrative de la Cour suprême. En rappel, Bernard Okalia Bilaï dans un arrêté a dissout toutes les associations au sein du marché central. Suite à cette décision, l'Ascomced sollicite l'arbitrage du ministre Marafa Hamidou Yaya.
Source: Quotidien Mutations
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