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Marc Kamgaing : "En Afrique, la rentabilité des capitaux propres est élevée"
(08/10/2013)
Le Camerounais Marc Kamgaing gère le fonds Fcom Africa, lancé par le marocain RMA Capital et qui investira sur les Bourses africaines. Rencontre.
Par Jeune Afrique
Marc Kamgaing, qui a notamment travaillé pour l'assureur Activa, gère le fonds Fcom Africa
Marc Kamgaing, qui a notamment travaillé pour l'assureur Activa, gère le fonds Fcom Africa
Le gestionnaire multi-classe d'actifs RMA Capital, filiale du marocain RMA Watanya (Groupe FinanceCom), lance son premier fonds actions panafricain, qui investira dans des titres cotés sur les places du continent. Marc Kamgaing, gérant du fonds, cumule près d'une dizaine d'années d'expérience en finance de marchés et corporate acquises notamment à la Société générale. Ce Camerounais, diplômé de physique à Jussieu (Paris 7), a également travaillé pour l'assureur camerounais Activa avant de rejoindre il y a un an RMA Capital, où il travaille avec une équipe de six analystes. Déjà doté de 30 millions de dollars, apportés par le groupe FinanceCom, le fonds de droit français Fcom Africa entend séduire investisseurs internationaux et marocains désireux d'exposer une partie de leurs actifs sur les Bourses africaines. Entretien.

Jeune Afrique : Sur quelles bourses africaines le fonds FCom Africa investira-t-il ?

Marc Kamgaing : L'univers d'investissement recouvre tous les marchés boursiers du continent africain ainsi que les actions d’entreprises internationales ayant une forte exposition en Afrique. Les pays visés concernent les plus importantes places boursières en Afrique, ceux en particulier dont les niveaux de liquidité sont les plus élevés : l'Afrique du Sud, le Nigeria, le Ghana, le Kenya, la BRVM, le Maroc, etc.

J'imagine que le critère de liquidité sera important...

Fcom Africa est un fonds UCITS, cela nous impose d’emblée des normes de gestion internationales dont un critère important est la liquidité.

De plus, compte tenu de la nature des marchés sur lesquels nous opérons, et des attentes des investisseurs d’une manière générale, nous avons mis en place un processus d’investissement rigoureux, intégrant notamment la liquidité comme important filtre. De plus, la prise en compte de valeurs internationales permet également d’améliorer le niveau de liquidité global de notre portefeuille.

Cela représente combien d'entreprises ?

Notre univers d’investissement couvre plus d’une centaine d’entreprises africaines ainsi qu’une vingtaine de sociétés internationales opérant principalement en Afrique, dans des secteurs à fort potentiel de croissance.

Cet univers est suivi par notre équipe interne de recherche composée de dix analystes dédiés, qui nous alimentent régulièrement de publications fondamentales sur les valeurs/secteurs représentant un intérêt pour nous.

Nous bénéficions également de l’appui d’éminents seniors advisors, qui nous apportent un éclairage intéressant du point de vue macro-économique et sectoriel, et nous permettent d’être challengés par rapport à nos orientations d’investissement.

Vous avez des pays préférés en ce moment ?

Nous allons faire du [I]stock picking[/I] avec une approche [I]top down[/I]. Autrement dit, notre approche sera une approche de terrain, avec des visites d'entreprises. En termes de pays, nous sommes confiants sur le Nigeria, le Kenya, mais pas très positifs à court-terme sur l'Afrique du Sud. Ce dernier pays ne représentera d'ailleurs, quoiqu'il arrive, pas plus de 30% de notre portefeuille.


Globalement, les valorisations des valeurs cotées africaines sont élevées. Trop ?

Il est vrai que comparativement à d’autres marchés, les niveaux de valorisation semblent élevés, mais il y a des disparités importantes, et une analyse plus fine, par secteur d’activité serait plus judicieuse.

En outre, ces multiples de valorisation devraient être mis en lien avec les niveaux de marges/rentabilité et les perspectives de croissance bénéficiaire qui sont souvent bien meilleurs que ceux de marchés émergents/développés.

Par exemple dans le secteur bancaire, le ROE \[return on equity, la rentabilité des capitaux propres] est important en Afrique, en moyenne au dessus de 20%. La marge nette aussi, à 14% environ.

Il y a de plus en plus d'intérêts pour les bourses africaines mais il y a très peu d'introductions. N'est-ce pas gênant ?

Il est important pour nous qu'il y ait de nouvelles valeurs sur le marché. Nous ne sommes pas un fonds de pré-IPO mais nous suivons de près ce volet. Le rythme devrait s’accélérer de nouveau car nous savons qu’il y a une quarantaine d'introductions prévues dans un proche avenir.

Et la BRVM ?

Il y a une dynamique insufflée par le nouveau management en faveur du développement du marché et le potentiel de la BRVM est immense. Nous suivons de près ce qui se passe sur cette bourse régional, d’ailleurs, RMA Capital travaille sur un projet d’installation d’une filiale dans cette zone.


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