Comme lors de son premier passage, ce cadre financier est resté un peu trop limité. Hésitant, balbutiant face aux questions simples et précises, sieur Dikum est vraiment passé à côté de la plaque du cross examination.
La défense du Ministre Abah Abah a profité de ces lacunes pour pousser ses pions. Qui, en réalité, ne tenaient qu’à la production des historiques des comptes Tva, Tca (taxe sur les chiffres d’affaires) tirés de la direction des impôts. Or, le témoin de l’accusation à la dernière audition avait promis de faire diligence à l’audience du tribunal de céans.
Dans la mesure où, dixit Me Nouga, la production de cette est fondamentale pour l’accusation. En fait, toute l’accusation est adossée sur ledit document qui, à y regarder de près, devient un serpent de mer. D’où l’exaspération de Me Mong dont la pièce querellée représente pour la défense la Boîte noire. Un ‘’Deus ex-machina’’ qui viendrait dénouer le procès.
Tribunal cherche dénonciateur
En effet, l’ordonnance de renvoi du 21 novembre 2014 notifiée à Abah Abah porte sur la somme de 1.211.601.571 FCFA La deuxième ordonnance du 24 novembre 2014 porte sur 1.811.601.571 FCFA. La défense a relevé que cette proximité peut jeter la suspicion sur le travail judiciaire.
Pour les défendeurs, l’écart de la somme de 53.219.178 Fcfa a été grossièrement et frauduleusement ajoutée par le juge d’instruction. L’ex-MINFI n’a pas été entendu pour les seconds faits, objet de la deuxième ordonnance.. Bref, pour la défense, les faits portés à la connaissance du juge d’instruction l’ont été l’ont été par sieur Peter William Mandio (faits d’une dénonciation anonyme) à l’époque des faits (2000-2001directeur de la publication du périodique le ‘’Le Front’’.
Les faits ont été examinés en son temps par l’autorité administrative compétente (MINFI). In fine, rien n’a été constaté. Le 30 Juin 2001, le Ministre des Finances, M. Meva’a M’Eboutou, interrogé devant la Représentation nationale avait fait cette déclaration : «Dans cette affaire, il n’y a eu ni détournement de deniers publics, ni plainte, ni faute commise par Abah Abah, Directeur des impôts.» Résultat, il y eu une erreur de prise en charge de responsabilité.
Le Directeur général de la Commercial Bank of Cameroun, M. Jean Louis Chapuis en date du 11 Mai 2000, va s’excuser de l’erreur commise par l’agent de transmission de chéquier. La partie civile dans cette procédure n’jamais présenté ses témoins. Encore moins le dénonciateur P.W Mandio, député à l’Assemblée nationale. Son absence cause un tord incommensurable au parties, notamment à l’accusé, privé de sa liberté.
Mais aussi et surtout au Ministère public pour asseoir son accusation, ceci, pour une bonne administration de la justice. En tout état de cause, la défense a obtenu un report de l’audience aux fins de la procution des historiques des comptes par la partie plainte. Pour ce faire, l’arrêt avant dire droit (Add) sur cette exception est attendu le 1er septembre 2015
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