La distribution des ARV aux militaires pose problème
" ...A l'hôpital militaire, ils sont toujours contraints de prendre des traitements pour dix jours ". Par contre, aux dires des responsables de certaines unités de prises en charge telles que celle de l'Hôpital central et de l'Hôpital de Djoungolo, approchés, la situation s'est améliorée. " Les Arv sont revenus. Nous avons recommencé à ravitailler nos malades comme avant la pénurie de septembre ", déclare une source à l'Upec de Djoungolo jour, le 12 novembre 2008. " Nous ne pouvons pas nous prononcer là-dessus, parce qu'aucun cas ne nous a été signalé jusqu'ici. Il y a eu justement une réunion sur la distribution des arv, à la fin du mois d'octobre. Je pense que les choses sont rentrées dans l'ordre ", soutient Fogué Foguito du Fonds interscolaire et du sida et des maladies sexuellement transmissibles (Fiss/Mst). Celui-ci lie la situation qui prévaut à l'Hôpital militaire à une organisation interne. Même son de cloche au Réseau des associations des personnes vivant avec le vih (Recap+).
Cependant, des personnes infectées, suivies à l'Hôpital de la Garnison militaire restent pessimistes. "On nous impose toujours des traitements de 10 à 15 jours. Depuis la crise de septembre dernier, nous n'avons plus de traitement d'un mois. Parfois nous n'avons pas d'argent de transport pour honorer le rendez-vous quand les délais sont courts", souligne une pvvih. " Or au cours de la réunion que nous avons tenue avec les responsables du Cnls, en septembre justement, le secrétaire permanent nous avait dit que les Arv seront disponibles dans trois semaines. Actuellement le tenofovir a totalement disparu. Tandis que l'efavirenz s'obtient Pour 15 jours au plus parce que les stocks disponibles sont réduits ", souligne un responsable d'association des pvvih. Selon lui, " de source proche d'un groupe technique provincial, le gouvernement cherche à décrocher d'autres financements auprès des bailleurs de fonds. Malheureusement, au Cnls, à la Cename, ou encore dans les unités de prise en charge, personne ne dit rient ", affirme-t-il. Et d'ajouter " Du fait des délais courts, certains des nôtres ne respectent plus les rendez-vous qu'on leur prescrits. Ils s'acheminent vers des résistances ".
Le 29 octobre dernier au cours de la rencontre entre le ministre de la Santé publique, les prescripteurs et les dispensateurs des Arv à Yaoundé, André Mama, le chef de ce département ministériel, faisant état d'une éventuelle pénurie des Arv signalée dans certains milieux, a déploré le manque d'anticipation des responsables qui entrave la prise en charge gratuite du vih/ sida au Cameroun. " Nous ne voulons plus entendre qu'il y a pénurie manque d'Arv parce qu'il n'y a pas d'efavirenz ou de tenofovir ", a-t-il averti.
De source hospitalière, le problème se situe au niveau du nombre de personnes éligibles aux Arv qui a augmenté depuis que le traitement est gratuit et que le coût des examens est passé de 21.000Fcfa à 3.000Fcfa. En effet selon les statistiques du Cnls, l'on est passé de 11769 en juillet 2005, l'on est passé 53238 en juin.
Source: Le Jour Quotidien
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