Les banques se développent de plus en plus au Cameroun.
Au fil du temps, Mokolo a plus de banques que de stations d`essence, une de ses spécialités d`antan.
A peine le temps de se faire remplacer où il était par le groupe d`épargne pour l`investissement et le crédit (Gepic).
Non loin de là, à l`autre bout du marché, sur le boulevard qui conduit au quartier Madagascar, dans le nouveau bâtiment, un opérateur de transfert d`argent est installé au rez-de-chaussée. Juste au dessus, la Caisse agricole du Cameroun, un établissement de micro finance. En face, au rez-de-chaussée de l`immeuble de quatre étages, la générale des caisses pour l`épargne et le financement au Cameroun (Gecefic) bat enseigne. En bas, sur la route de Grand Messa, le crédit communautaire d`Afrique (Cca), autrefois installé entre le magasin Niki et la station service Algo, vient d`aménager dans le somptueux immeuble qu`il vient d`ouvrir, à côté du magasin Fokou. Si la splendeur de la maison peut renseigner sur son état de santé actuel, on ne manque pas de remarquer tout à côté l`enseigne du Crédit agricole, ex-Crédit Lyonnais…
Sur les raisons de cette bousculade autour du périmètre du marché, une réponse revient : " c`est pour nous rapprocher de notre clientèle ". Ici et là, on estime que Mokolo reflète les réalités économiques de la capitale. " Notre vie est liée à celle du marché ", reconnaît Eric Tedonkeu, chargé de la clientèle au Gecefic. " C`est plus facile d`avoir une vue explicite du marché à partir de ce pôle des affaires. Nous pouvons alors penser les stratégies appropriées et des produits adaptés aux besoins des clients ", explique pour sa part Rosine Tatissong, chef de service marketing et commercial au Cca. Le traitement des salaires et d`autres opérations similaires sont plutôt rares. Le chef d`agence du Crédit agricole du Cameroun, installé là depuis seulement septembre 2007 parle d`environ 2400 clients dans son portefeuille, toutes catégories confondues. Moins que son voisin, le Gecefic, qui compte autour de 1000. Vu de l`extérieur, une harmonie certaine règne entre ces opérateurs. " Nous avons les mêmes produits, dans les mêmes conditions : la collecte de l`épargne et l`octroi des crédits. Sur le terrain, chacun se bat ", ajoute Eric Tadonkeu.
Pour autant, les commerçants du marché Mokolo ne sont pas tous passionnés des transactions bancaires. Malgré cette proximité et l`existence de formes informelles d`épargne (de jeunes gens en blouse, non affiliés à ces établissements connus, circulent avec des registres dans le marché pour collecter de l`argent), certains continuent d`opter pour la thésaurisation. Marguerite Ngoupeyou, revendeuse, garde son argent chez elle. " Le week-end, je lance les économies (sic) à la tontine. Quand je bouffe, cela constitue mon capital. Je ne fais pas le crédit des Blancs ".
Source: Le Jour Quotidien
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