" La route ne tue pas mais c'est nous qui tuons! " Ce couplet résonne de plus en plus aujourd'hui
Pour mieux l’illustrer, Gérard Ekani Ekani, expert en sécurité routière et en formation conduite automobile, montre que la recrudescence des accidents de la circulation observée sur l’axe Douala-Yaoundé a, depuis janvier 2008, franchi un niveau jamais atteint. Il le soutient par des chiffres qu’il s’est amusé à recenser dans la semaine du 21 au 26 septembre 2008. Au cours de cette période, on a enregistré sur l’axe Douala-Yaoundé “36 morts au moins dénombrés sur 6 accidents. Soit 4 accidents sur les six produits la nuit; 29 morts sur les 36 sont issus des accidents de la nuit”. Curieusement à une période où la campagne de prévention routière bat son plein. Ces révélations ont été faites lors d’un point de presse donné le 21 octobre 2008 au siège de la Sécuroute, à l’occasion de “ la journée internationale de la sécurité du transport des jeunes ” qui se célèbre tous les troisièmes mardis du mois d’octobre.
A ces pertes en vie humaines s’ajoutent un fléau pour l’économie nationale que Missimikin évalue à 50 milliards Fcfa de pertes financières. “ Ce chiffre découle d’une évaluation pondérée, au regard de la recrudescence des accidents de circulation et l’estimation de l’Oms avant la dévaluation qui était de 22 milliards Fcfa de pertes financières ”. La montée de l’incivisme, l’accroissement vertigineux de la motorisation, le vieillissement du parc automobile, l’état des routes, sont autant de paramètres qui conduisent malheureusement aux hécatombes. “ 80% des cars de transports au Cameroun n’ont pas d’assurance, 90% n’ont pas de certificat de visite technique ”, constate Missimikim. Avant de poursuivre : “ De plus, les chauffeurs de taxis et mototaxis ne se forment pas à l’auto-école. Conséquence, on note le non-respect des règles élémentaires de conduite, tels que le respect des panneaux de signalisation, le surcharge des passagers et le fait d’emprunter des routes non adaptées ”. La liste des causes des accidents n’est pas exhaustive.
Ces accidents ne sont pas seulement l’apanage des grands axes routiers. On enregistre de plus en plus de nombreux cas dans les agglomérations. Les élèves sont les premières victimes.
Source: Le Messager
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