Les habitants de Douala subissent des coupures intermittentes d'électricité depuis le lundi 06 avril. Ces désagréments coïncident avec le début des travaux de remplacement des lignes de 90 kilovolts sur trois tronçons touchant notamment les zones industrielles de Bassa et de Bonaberi, dans la capitale économique du Cameroun.
Ces chantiers figurent parmi les investissements prévus cette année par Eneo (ex-Sonel). "Notre objectif est d'investir 37,7 milliards de F CFA (environ 57 millions d'euros), dont 16,2 milliards prêtés par les banques et 21, 5 milliards dégagés de notre cash-flow. Nous pensons que nous pouvons y arriver, d'autant plus qu'en 2014 nous avons investi 16 milliards de F CFA générés par nos ventes", précise Wilfred Ntuba, le directeur financier de la compagnie camerounaise d'électricité.
Répartition
Tous les segments d'activité sont concernés par ces dépenses qui s'inscrivent dans un programme quinquennal (2014-2019) d'investissements portant sur 290 milliards de F CFA. Et la répartition des fonds est connue : "37 % des 37,7 milliards de F CFA prévus en 2015 sont destinés au renforcement du réseau de distribution, 43 % à la production et au transport et 20 % pour le commercial et les activités support", assure pour sa part Peter Nkeih, le directeur central technique.
Concrètement, près de 10 milliards de F CFA seront affectés à la production, dont une bonne partie à la réhabilitation et la sécurisation des centrales hydroélectriques de Songloulou, Edea et Lagdo, ainsi qu'à la maintenance des centrales thermiques.
En ligne de mire également, le remplacement des transformateurs et des poteaux en bois, ainsi que le raccordement de 60 000 nouveaux clients.
Filiale du fonds d'investissement britannique Actis qui a racheté les parts de l'américain AES Corp en 2014, Eneo emploie plus de 3 600 personnes et compte un parc de plus d'un million d'abonnés. L'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de près de 280 milliards de F CFA en 2014.
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