Le jugement rendu le 1er octobre dernier par le tribunal de grande instance du
Mfounfi déclare nulle et de nul effet la décision du secrétaire général du
Social democratic front (Sdf) suspendant le bureau provincial
de la province de l'Ouest "élu le 04 mars 2006", lit-on dans
l'extrait du plumitif signé le 02 octobre dernier. Ce verdict tend à
réhabiliter le bureau provincial du Sdf à l'Ouest, suspendu par la hiérarchie de
ce parti pour indiscipline et remplacé par une coordination de 9 membres
désignés le 7 février 2008 par une note du secrétaire général, Elizabeth
Tamajong.
Contestant la mise en place de cette coordination qui compte Jean Robert
Kéyanfe, Evariste Fopoussi, Lavoisier Tsapy… comme membres, Edouard Mboulefack,
secrétaire provincial adjoint à l'organisation de l'Ouest, a saisi la justice
pour soulever le caractère illégal de la décision du Sg du Sdf, prise, selon
lui, "en violation tant des dispositions statutaires du Social democratic
front que des dispositions du règlement intérieur de ce parti". Il demande
la nullité de la note d'application d'Elizabeth Tamajong parce qu'elle "a
prétendu tirer sa force des résolutions inexistantes du Comité exécutif national
du 26 janvier 2008". De même, Edouard Mboulefack rappelle que dans ses
résolutions du 26 janvier 2008, le Nec a clairement indiqué surseoir "à la
présentation du rapport de la commission en charge des dossiers disciplinaires
et lui demande, par souci d'équilibre et d'équité, de convoquer les mis en cause
et de les entendre individuellement".
Prenant le contre-pied d'Edouard Mboulefack, Me Lavoisier Tsapy, membre de la
coordination des 9 désignés pour remplacer le bureau renversé indique qu'il est
surpris que cette décision soit contradictoire : "Elle a échappé au
département juridique du parti. Des confrères de Yaoundé vont faire appel pour
suspendre cette décision qui n'aura pas d'effet sur le terrain".
En première instance et sous réserve d'un appel, le tribunal de grande instance
du Mfoundi, présidé pour la circonstance par le juge Annie Chembou a donc donné
raison à Edouard Mboulefack. Et a ordonné "la poursuite de l'exercice des
activités du bureau provincial de l'Ouest". Ce verdict implique la fin de
mission de la coordination de la province de l'Ouest chargée d'assurer "la
bonne marche du parti à l'Ouest" et de "préparer la réorganisation des
structures du parti dans cette province.
Au sein du Sdf, l'accueil de ce jugement va certainement provoquer des remous.
Le 24 février 2008 en effet, dans une lettre circulaire adressée aux
coordinateurs départementaux, présidents des Circonscriptions électorales (Ce)
et présidents des cellules du Sdf, Jean Robert Keyanfe, désigné coordinateur
provincial jusqu'à la réorganisation de ce parti, se positionnait comme l'unique
patron du Sdf à l'Ouest;
Source : Le Jour
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