Le syndicat des travailleurs veut une amélioration des conditions de travail
Si la Fédération nationale des syndicats de travailleurs de l’énergie électrique et de l’eau du Cameroun (Fensteec) ne trouve rien à redire, le Syndicat national de l’énergie électrique (Snee) dénonce le contenu du rapport final. «Nous ne comprenons pas que dans le cadre d’un comité ad hoc, l’employeur n’accède à aucune revendications des employés», s’indigne Jean Benoît Nguele. En revanche, à la sous-direction de la communication de Aes Sonel, où l’on est peu disert sur le sujet, il semble néanmoins que l’on est plutôt content du document final. Du côté du Snee, on dénonce les méthodes utilisées pour parvenir à ce résultat : «On a forcé la main à deux de nos quatre représentants de signer en l’absence de Patricia Gwandi Jean Benoît Nguelé qui ont refusé de céder à la pression», souligne Jean-Baptiste Ngambo, le secrétaire général du Snee.
A cet effet, le Snee affirme avoir mis en exécution sa menace de grève. «[i Nous avons lancé le service minimum par l’arrêt du travail des releveurs et distributeurs […] Nous allons passer à la vitesse supérieure en utilisant la méthode forte ]», soutient Nguelé, le secrétaire général adjoint. Aes Sonel déplore le fait que malgré les efforts faits, le Snee reste dans sa logique d’agitation et de confrontation.
Revendications
Dans son préavis de grève du 10 août, le Snee dénonce notamment : - La remise en place de la valeur éthique « qui veut qu’à travail égal, salaire égal et à faute égale, sanction égale » - La réduction des écarts salariaux à la suite d’une augmentation arbitraire, discriminatoire et illégale des salaires depuis août 2006 à une bande de privilégiés estimés à un peu plus de 100 employés. « Ce qui revient en terme de ratio à près de 100 milliards de francs Cfa que nous revendiquons pour rétablir cette disproportion et désintéresser les autres employés », soutient Jean-Baptiste Ngambo. - La rétrocession des 5% du capital social aux travailleurs de Aes Sonel qui devait entrer en vigueur depuis 2003 à en croire l’engagement pris par Aes Cameroon holding depuis le 18 juillet 2001. - La réintégration des martyrs sociaux qui ont été licenciés abusivement… La liste est loin d’être exhaustive.
Samedi dernier, une assise a eu lieu entre les différentes parties prenantes conformément aux résolutions de Kribi. Le représentant de l’employeur a demandé aux syndicats que les employés en fonction qui sont sous le coup de sanctions adressent des requêtes, et aux employés licenciés de formuler des recours gracieux. « Ce qui ne cadre pas avec les résolutions des travaux du comité ad hoc. Nous avons alors demandé à l’inspection du travail de constater la non conciliation…Nous ne sommes plus sur une base de négociation, mais d’affrontement », conclut M.Nguélé.
Source: Le Messager
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