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Le stabilisateur: Sassou Nguesso
(27/06/2008)
Cameroun: Le militaire aux habits de démocrate a joué un rôle déterminant pour l’issue des travaux de la capitale camerounaise.
Par Léger Ntiga
Le président du Congo Brazzaville aurait mis de l'ordre au sommet
Le président du Congo Brazzaville aurait mis de l'ordre au sommet
Quelques indiscrétions révèlent déjà que le président de la République du Congo s’est révélé comme le principal artisan de la sonnette d’alarme quant à la léthargie dans laquelle semble sombrer l’Afrique centrale comparée à celle de l’Ouest. Selon des sources dignes de foi, c’est par exemple Denis Sassou N’guesso qui a, lors du huis clos des chefs d’Etat, le 24 juin au Palais des Congrès de Yaoundé, dans "un coup de gueule", interpellé de manière courtoise mais véhémente, ses homologues sur la gravité du moment. Lui que l’on présente généralement comme un homme réservé, a alors appelé ses "amis et frères" à un examen approfondi des questions.

Son propos aura permis de débloquer la situation dès lors qu’il a ferment souhaité que "des décisions concrètes sortes des assises de Yaoundé". Loin des discours et la multiplication des réunions dans lesquelles la Cemac est engluée, le président congolais a demandé, à propos de Air Cemac par exemple, que la question d’argent soit mise de côté. Pour le président congolais, seule compte pour le moment, la préparation des outils de mise en route du projet de Air Cemac. Selon des mêmes sources, c’est encore lui qui est intervenu dans le sens de l’apaisement, lors du blocage des travaux lié au malentendu à cause duquel, le chef de l’Etat de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a décidé de se retirer des travaux. Même si des sources officielles font état d’une urgence liée aux problèmes de santé de son épouse.

A la fois discret et aux avant-postes, Denis Sassou N’guesso estime que "l’heure est venue, pour laisser des réalisations concrètes aux Etats de la sous région d’Afrique centrale". Car d’après lui, "l’épanouissement de la Cemac et des autres entités sous régionales débute par la résorption de la pauvreté ambiante des peuples", a-t-il indiqué au micro de la Crtv. Etait-ce, ce message que le chef de l’Etat du Congo a voulu délivrer à Yaoundé? Toujours est-il qu’il aurait aimé donner une conférence de presse pour parler de sa vision de l’intégration au cours de son séjour camerounais. Pour lui, l’intégration dont parlent les autres chefs d’Etat a un visage un peu plus net. L’entrée des ressortissants de la Cemac n’étant, au Congo, assujettie à aucune restriction. Pas même le visa d’entrée dans le territoire congolais.

Apaisement

Ce qui fait dire aux observateurs avertis que le pays qu’il dirige est, à ce jour, le plus proche de la libre circulation des hommes et des biens dans la sous région. D’une discrétion efficace, cet enfant d'Edou, son village natal, aura déjà joué un rôle de premier plan dans la gestion partielle et le retour passablement au calme entre le Gabon et la Guinée Equatoriale au sujet du différend relatif à l’Ile de Mbanié. Longtemps avant que le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), Ban Ki-moon ne dépêche son envoyé spécial et secrétaire général adjoint, Nicolas Michel dans les deux capitales, pour une amorce de retour à la sérénité, en attendant l’arbitrage de Genève bien que ce différend n’ait toujours pas trouvé la négociation idoine entre Omar Bongo et Teodoro Obiang.

Conférence nationale

Né en 1943, Après une formation à l'école des instituteurs de Dolisie, il s'engage dans l'armée congolaise en 1961 et suit une formation militaire de réserviste à Cherchell, en Algérie. Il intègre les forces armées et le corps des parachutistes en 1964. Il en devient le sous-chef de corps quelques années plus tard avec Kimbouala Nkaya comme chef de corps. Ce dernier trouvera malheureusement la mort en 1977, au cours de son arrestation relative à la mort de Marien N'Gouabi. Il s’ensuit une psychose nationale et une folie meurtrière qui aboutissent à l’assassinat du cardinal Émile Biayenda. Dans la foulée, l'ancien chef de l’Etat Alphonse Massamba-Débat, prédécesseur de Marien N'gouabi, est exécuté. Ministre de la Défense et de la Sécurité, il assure, plus tard, l'intérim de la présidence, du 18 mars au 2 avril 1977, après l'assassinat du président Marien N’gouabi.

Il est supplanté par Joachim Yhombi-Opango, l'officier le plus gradé à la tête du Comité militaire du parti, qui entend assurer le contrôle du pouvoir politique. Président du Parti congolais du travail (Pct), il devient de fait le chef de l’Etat de son pays au terme du congrès de ce parti unique le 5 février 1979. Il met en place un plan quinquennal économique et social de reconstruction du Congo, visant notamment à la construction de routes et de ponts. Confronté à la crise économique et à l'échec de ce plan, Sassou N’guesso est contraint de mener des négociations avec le Fonds monétaire international qui consent à aider le Congo sous réserve de l'adoption de mesures de transparence financière et de démocratisation du pays. Le 25 février 1991, pressé par les travailleurs qui menacent de descendre dans la rue, il se voit obligé de tenir une Conférence nationale au cours de laquelle l’on dénonce sa mauvaise gestion du pays.

Il est rendu seul responsable du désastre économique en raison de sa liaison avec des milieux politico mafieux. Il est également condamné à une amende de deux milliards de Fcfa et on lui impute la responsabilité personnelle des assassinats perpétrés suite à celui du président Ngouabi. À l'issue de la conférence, un gouvernement de transition est mis en place et celui-ci fixe la date de l’élection présidentielle. Candidat à sa propre succession aux élections du 2 juin 1992, Sassou N’guesso arrive en troisième position derrière Pascal Lissouba et Bernard Kolélas. Il choisit de soutenir Lissouba, à qui il apporte ses voix, du fait de son expérience ministérielle. Il se retire dans le village d'Oyo, dans le Nord du Congo, où il fourbit sa revanche en organisant ses milices appelées Cobras. En 1995, il s'installe au Vésinet, près de Paris, pour prendre contact avec ses futurs mentors, qui vont le ramener au pouvoir dans les bagages de l'armée angolaise.

Dans la perspective de l’élection présidentielle de juin 1997, Sassou N’guesso rentre au Congo. Mais, dès le mois d'avril, des assassinats sont perpétrés par ses milices à Owando et sur la rivière Alima. Les miliciens Cobras déclenchent un feu nourri contre les forces de police. Le 5 juin 1997 débute alors une nouvelle guerre civile qui fera plus de 100 000 morts (autant que la guerre des Balkans). À la mi-octobre, l'armée angolaise, les mercenaires et les milices de Sassou N’guesso prennent le contrôle du pays et ce dernier s'autoproclame président. Ce franc-maçon grand maître de la grande loge du Congo Brazzaville, une "filiale" de la loge nationale française, est l’amis des grands maîtres successifs de ce pays: Claude Charbonniaud, Jean-Charles Foettner et l’actuel, François Stifani.


Source: Quotiden Mutations


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