En renouvelant ses félicitations au Gouvernement camerounais à travers
son Premier ministre, Chief Ephraïm Inoni, et, en l’occurrence aux ministres de
la Communication, Jean Pierre Biyiti bi Essam, et du Travail et de la sécurité
sociale, le Pr. Robert Nkili, pour leur implication respective dans l’adoption
d’une convention collective nationale des journalistes,
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) exhorte le
Gouvernement à s’impliquer également dans la mise en application de ce texte
signé le 12 novembre 2008 à Yaoundé, condition
sine qua non de toute amélioration des conditions de vie et de travail dans
les entreprises de presse, et de l’amélioration qualitative des médias tout
court.
Le SNJC soutient à cet effet, sans réserve, l’idée énoncée par le
Ministre de la Communication et son homologue du Travail, au cours de la
cérémonie solennelle de signature dudit texte, de subordonner l’octroi de la
licence d’exploitation audiovisuelle, de l’aide publique à la communication
privée et diverses autres facilités administratives à l’adhésion des entreprises
à la convention collective des journalistes.
Le SNJC demande, du reste, au Gouvernement de prêter une oreille
attentive et urgente aux doléances des propriétaires des médias au sujet de :
l’augmentation de l’aide publique à la communication privée ; la redistribution
de la redevance télévisuelle jusque-là réservée à la seule radiotélévision
publique CRTV ; la mise en œuvre de la Convention de Florence, en particulier du
Protocole additionnel dit de Nairobi (Kenya) relatif aux exonérations des
intrants des produits culturels ; les autres exonérations fiscales de la presse
compte tenu de son rôle ; la représentation des journaux locaux dans les
aéronefs au départ du Cameroun ; etc.
L’actualité des récentes baisses de prix des denrées alimentaires au
travers d’exonérations fiscales - qui n’ont profité
in fine qu’à des importateurs véreux -
nous a, toutefois, appris que toute
mesure incitative gouvernementale n’aura de réelle efficacité dans le secteur
des médias que si elle est directement destinée à une coopérative
professionnelle faîtière représentative d’organisations crédibles.
Le SNJC est convaincu que l’amélioration qualitative des médias
subséquente aura une répercussion automatique sur les politiques de
développement, la qualité de l’information et de l’éducation des mentalités dans
le cadre de la lutte contre la pauvreté et les comportements antinationaux.
Fait à Douala (Cameroun), le 10 décembre 2008
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun, SNJC
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