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Le Sdf appelle les "bend skin" à la résistance
(21/04/2009)
Le parti invite les conducteurs de mototaxis à se mobiliser pour défendre leur droit d'exercer dans le centre-ville de Douala.
Par Eugène Dipanda (Quotidien Mutations)
Le Sdf fait de la récupération en incitant les mototaxis à la grève.
Le Sdf fait de la récupération en incitant les mototaxis à la grève.
Le communiqué publié hier, lundi 20 avril 2009, par le président régional du Social Democratic Front (Sdf) pour le Littoral, a des allures d'un appel à l'affrontement. Jean Michel Nintcheu y prend absolument fait et cause pour les conducteurs de mototaxis, dont un récent décret du Premier ministre portant organisation de leur activité les confine dans des zones précises de la ville de Douala. " Après avoir augmenté les charges des exploitants de mototaxis pratiquement au même niveau que les taximen - environ 150.000 Fcfa pour être en règle -, les autorités administratives ont entrepris d'interdire dans les tous prochains jours l'accès des bendskinneurs au centre-ville de Douala ", constate le président régional. Lequel estime que " cette décision ségrégationniste réduira considérablement le champ d'activité de cette catégorie de transporteurs au profit des bus dont l'acquisition s'est faite grâce à l'argent des contribuables dont ils en font pourtant partie ".

Relevant l'importance du rôle qui est aujourd'hui celui des deux roues dans une ville à fort potentiel économique comme Douala, Jean Michel Nintcheu soutient par ailleurs que " le fait de les éloigner du centre-ville ne facilitera en aucun cas le déplacement des compatriotes à revenu modeste ou faible " ; et même que, selon l'homme politique, rien ne peut combler le vide que les mototaxis laisseront en travaillant exclusivement dans la périphérie de la ville. Aussi, le Sdf dénonce-t-il " cette discrimination néocolonialiste en préparation, tout en relevant que cette initiative pernicieuse qui va considérablement grever les recettes de ces gagne-petit, cache mal la volonté cynique de tuer ce corps de métier par étouffement ".

Les conducteurs de mototaxis eux-mêmes avaient déjà manifesté leur mécontentement au sortir de la réunion qu'ils ont tenue la semaine dernière avec les autorités administratives de la région du Littoral. Une réunion au cours de laquelle la délimitation des zones d'accès qui leur seront interdites dès le 1er juillet prochain, a provisoirement été rendue publique. Parmi les "zones rouges" à ne plus franchir dans deux mois et demi, il y a, entre autres, tout le quartier administratif (Bonanjo), le périmètre de l'aéroport international de Douala, les axes Bonamoussadi - Bonamouang et Cité des palmiers - Ndokoti, ainsi que la traversée du pont sur le Wouri. Bref, il sera désormais question que chaque "bendskinneur" travaille exclusivement dans l'arrondissement de son choix. D'ailleurs, pour mieux contrôler les uns et les autres, des numéros et des chasubles de couleurs différentes leurs seront imposés suivant la circonscription à laquelle ils auront choisi d'appartenir.

Syndicat

Autant de mesures que le Sdf dénonce de la manière la plus véhémente qui soit ; tout en invitant les pouvoirs publics à " retirer ce projet suicidaire porteur d'instabilité et d'insécurité à grande échelle et à faire un travail sérieux en amont pour gérer avec pragmatisme, efficacité et harmonie la cohabitation entre tous ces modes de transport comme cela se fait dans des grandes villes telles que New-Dehli, Bangkok, Lagos ou Djakarta ". Si tel n'est pas le cas, en tout cas, Jean Michel Nintcheu et le Sdf appellent les moto-taximen " à défendre leurs droits et à résister à cette mesure antisociale qui suscitera des mécontentements et des frustrations supplémentaires dont on peut se passer en ce moment sensible de la vie de la nation ".
De leur côté pourtant, les associations ne mototaxis ne se montrent pas aussi radicales que le Sdf.

Certains moto-taximen, à l'instar de Tchoubet Anatole, se disent même prêts à respecter les mesures administratives à venir. " Nous sommes prêts à quitter le centre-ville et à aller travailler n'importe où. Tout ce que nous souhaitons cependant, c'est que les agents des mairies et les policiers cessent de nous traquer dans les rues. Nous ne sommes pas des voleurs. Il faut qu'ils comprennent que nous sommes des débrouillards, et que la survie de nos familles en dépend ", soutient-t-il. De son côté, Ngoubeyou Jules, un autre conducteur de moto-taxi, estime que " L'attitude à adopter sera définie au sein de notre syndicat. Pour l'instant, rien n'est arrêté. En plus, il reste beaucoup de réunions à tenir avec les sous-préfets. S'ils nous poussent à bout, c'est-à-dire s'ils refusent de prendre nos doléances en compte, nous pourrons alors envisager une éventuelle riposte… "


Source: Quotidien Mutations


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