Le poète, homme politique et écrivain Aimé Césaire est décédé selon une annonce officielle du ministère de la culture effectuée ce jeudi.
La semaine dernière (mercredi 9 avril), Aimé Césaire avait été hospitalisé, à la suite de problèmes respiratoires et cardiaques. Des rumeurs alarmistes se répandaient sur son état de santé certains annonçant son décès dans un premier temps avant que les médecins du CHU de Fort-de-France n’annoncent le samedi 12 avril que son état était "stable et préoccupant".
Pourtant, il ne faisait déjà aucun doute qu’Aimé Césaire allait extrêmement mal. Un proche de la famille avait ainsi annoncé son décès samedi soir (12 avril) en précisant que ses organes vitaux à l’exception de son cerveau avaient cessé de fonctionner. Il ajoutait : "Sa situation clinique est extrêmement critique. Nous préférons nous en remettre à Dieu".
Co-fondateur du mouvement de la Négritude, avec Léon Gontran Damas et Léopold Sedar Senghor qui devint un frère pour lui, Aimé Césaire laisse à la postérité une immense œuvre littéraire, comportant quelques classiques comme "le discours sur le colonialisme" ou "Le cahier d’un retour au pays natal", qui figurent au programme scolaire dans de nombreux pays africains par exemple.
Césaire fut aussi un homme politique, membre du parti communiste qu’il quitta avec fracas (cf la "lettre à Maurice Thorez"). Il devint maire de Fort-de-France à l’âge de 32 ans, en 1945. En 46, il était devenu député. Il avait également été président du conseil régional de la Martinique. Césaire s’était progressivement retiré de la vie politique.
Toujours populaire dans les Caraïbes et sur le continent africain, Aimé Césaire avait connu un regain de popularité en France où on s’était enfin aperçu qu’un des derniers géants du 20ème siècle était toujours vivant. Alors que la France a raté son adieu à Léopold Sedar Senghor, gageons, ou au moins espérons, qu’elle ne ratera pas l’adieu à Aimé Césaire.
Source : Grioo.com
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