dans le Nord depuis plusieurs années. Ayant longtemps opéré comme coupeurs de route dans plusieurs villes et villages de l’Extrême-Nord, ils ont préféré se rapprocher du Nigeria en passant par Ngadiya, dans le canton de Kossao, département du Mayo Sava. A peine ont-ils fait leur entrée dans ce canton de moins de 2000 habitants que ceux-ci alertent le lamido de Meme, reconnu pour sa traque des malfrats. ”Nous avons emprunté des motos et vous vous imaginez ! cela fait plus de trente ans aujourd’hui que je n’ai pas emprunté la moto.
Mais, comme il fallait mettre la main sur eux, j’ai supporté. Mais avant de partir, j’ai saisi le commandant de brigade de Mora qui a mis à ma disposition deux gendarmes. Mais les gendarmes seuls ne pouvaient pas les arrêter”, ajoute-t-il. Le lamido explique l’incapacité des forces de l’ordre à mettre la main sur les coupeurs de route. ”Pour arrêter ces gens, il faut user d’autres forces (mystiques). Voilà pourquoi j’ai tenu à les accompagner.
Dès qu’on est arrivé où ils étaient, je les ai hypnotisés avant de demander à mes notables de les tenir par les bras et je les ai accompagnés jusqu’à la brigade sinon, ils disparaissent en chemin”, conclut-il.
Une scène qui, pour ceux qui l’ont vécue, inédite. ” Déjà, ces deux hommes avaient des armes blanches et à feu, raconte un témoin. Quand nous sommes arrivés, ils ont voulu se mettre sur la défensive et majesté leur a demandé de ne pas essayer ce qu’ils veulent faire (tirer sur eux). Mais, comme Sa majesté est très puissante, il a frotté ses mains et leur a parlé. C’est comme ça que les armes sont tombées seules”.
Les récupérés par les gendarmes, les éléments dangereux ont directement été déférés à Garoua où, ils sont actuellement détenus. La population du canton de Meme, pour féliciter son lamido, a organisé une prière sonnelle dans son lamidat, dans laquelle ils ont demandé au chef de continuer dans cet élan.
Source: La Nouvelle Expression
|