Une plus grande visibilité à attendre dans le secteur pétrolier
Les intervenants annoncés, Abel Njocke (député et membre du comité Eiti Cameroun), Sylvie Menyengue (membre du secrétariat), Benjamin Bioule (consultant en communication du comité), ainsi que Jean Atangana (chef de la cellule de communication du ministère des Finances), vont aborder le 5e thème de ces assises : revue de la stratégie de communication.
L’importance de ce thème est liée à ce que l’amélioration de la mise en œuvre effective de la stratégie de communication fait non seulement partie des perspectives du comité Eiti Cameroun, mais surtout de l’une des recommandations faites en janvier dernier par le président du conseil de l’Eiti, Peter Eigen, lors de son passage au Cameroun. Une stratégie de communication existe certes déjà pour la période 2007-2009. Elle a été adoptée le 9 novembre 2007 par le cabinet Assife Sarl, sélectionné justement à cet effet le 13 août 2007. L’objectif de celle-ci est de parvenir à plus de transparence des revenus des industries extractives au Cameroun. les cibles sont les organisations de la société civile, les partis politiques, les riverains des sites d’exploitation, etc.
La visite de Peter Eigen a marqué l’un des temps forts de la relation vieille de trois ans entre le Cameroun et l’Eiti. C’est en effet le 17 mars 2005 que le Cameroun a déclaré, lors de la conférence de Londres, son intention d’adhérer aux principes de l’Initiative. Cette déclaration a été suivie, deux jours plus tard, par une lettre du représentant résident de la Banque mondiale, qui invitait une mission au Cameroun pour faciliter la mise en œuvre de l’Initiative.
Le Comité de suivi et de mise en œuvre des principes de l’Eiti a été créé le 16 juin 2005 par un décret du Premier ministre. Son premier plan d’actions a été adopté le 16 janvier 2006. Un certain nombre de ces actions ont d’ailleurs été déjà menées à ce jour. Un secrétariat technique de l’Eiti Cameroun existe également.
La candidature du Cameroun à l’Eiti était guidée par la volonté de voir plus clair dans la gestion des revenus du pétrole, du gaz et des mines. Dans un premier temps, les études menées par le consortium Mazars Cameroun/Hart Group (sélectionné pour la conciliation des chiffres et des volumes dans le secteur extractif au Cameroun pour les années 2001-2004, ainsi que les années 2005, 2006, 2007 et 2008) ont porté essentiellement sur le pétrole. Les deux premiers rapports, 2001-2004 et 2005 ont déjà été publiés.
Toutefois, le Cameroun, dont la volonté d’adhésion à l’Eiti date de mars 2005, a accédé au statut de pays candidat le 27 septembre 2007. Le prochain et dernier palier est celui de pays conforme. Pour cela, il faudra, en plus de l’amélioration de la stratégie de communication qui sera évoquée aujourd’hui, poursuivre le renforcement des capacités des membres du comité et du secrétariat technique, pérenniser les sources de financement des activités du Comité et aller vers une plus grande automatisation du Secrétariat technique. Des recommandations de Peter Eigen.
Le secteur pétrolier camerounais
A ce jour, les rapports de Eiti Cameroun ont essentiellement porté sur le pétrole, qui est la seule ressource du sous-sol exploitée de façon moderne au Cameroun.
C’est en 1947 que l’exploitation pétrolière a commencé au Cameroun. Mais, le premier permis de recherche pour les hydrocarbures a été octroyé à la société Serepca (elle deviendra plus tard Elf Serepca) le 16 avril 1952. Ce permis concernait le bassin de Douala. Le Cameroun deviendra producteur de pétrole en 1977. Entre 1980 et 1986, il atteint des pics records de production, avec une moyenne de 182 000 barils par jour. Par la suite, cependant, celle-ci n’a pas cessé de baisser. Entre 2003 et 2004, par exemple, la production est passée de 36 millions de barils par an à 33 millions de barils.
Pour ce qui est de la loi, deux régimes juridiques co-existent actuellement au Cameroun : le régime de rente minière garantie régi par des conventions d’établissement et le nouveau code pétrolier.
Source: Le Jour Quotidien
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