Alors que s’ouvre à New York la 164 ème session des Nations Unies pour les
changements climatiques, certains camerounais pensent encore que les problèmes
liés au changement climatiques concernent beaucoup plus les pays industrialisés.
Pourtant, « le camerounais subi au quotidien les effets du changements
climatique. A Yaoundé par exemple, il pleut à temps et à contre temps. Les
manguiers qui fleurissaient avant au mois d’avril, le font maintenant vers juin.
En zone sahélienne, on vit les changements climatiques par des périodes de
chaleur qui deviennent beaucoup plus longues que d’habitude. Ceux de la zone
côtière vivent la dégradation des mangroves», explique Norbert Amougou
Mezang, député à l’Assemblée Nationale et rapporteur au réseau des
parlementaires panafricains pour les changements climatiques. A cela, on
pourrait ajouter les nombreuses inondations que les populations vivent au
quotidien, le bouleversement des saisons qui entraîne des retards dans les semis
et des récoltes de qualité médiocres pour ne citer que ces exemples là.
Face à ces changements climatiques, l’Afrique se pose en victime. En effet, « l’Afrique
a peu participé à la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Il se trouve malheureusement que c’est le continent le plus vulnérable aux
changements climatiques, et le moins capable de s’adapter à cette situation »,
dit le député Norbert Amougou Mezang. Selon lui, les pays qui sont les
responsables des émissions des gaz à effet de serre, c’est-à-dire les pays
industrialisés ne veulent pas assumer leurs responsabilités. C’est la raison
pour laquelle il propose d’obtenir « un accord fort et équitable. Il faut que
les pays industrialisés acceptent les premiers de réduire leurs émissions de gaz
à effet de serre. Qu’ils soutiennent financièrement les états africains en
développement, qu’ils leur apportent le transfert de technologie dont ils ont
besoin et qu’ils les forment pour pouvoir mieux affronter les effets des
changements climatiques », propose Norbert Amougou Mezang.
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