Le Cameroun se lance dans l’exploitation et la production de diamants à l’échelle industrielle, d’après une annonce d’Emmanuel Bondé – le ministre en charges des mines – à la Crtv : « L’exploitation industrielle du diamant commence au Cameroun ».
Le premier contrat d’exploitation et de commercialisation a été accordé à C&K Mining, la Cameroon and Korea Mining Incorpation quant à une exploitation de 125 grammes de diamant brut extraits d’un gisement situé à Mobilong, à l’Est.
Pour rappel, depuis Décembre 2010, C&K Mining est l’unique exploitant de diamant au Cameroun, même si Bostwana Diamonds avait affirmé sa foi dans le potentiel du diamant camerounais en Mars dernier. Une exploitation sur fond de malversations d’après le gouvernement coréen avait conduit des « perquisitions à l’ambassade des Mines de Corée, soupçonnant une surévaluation des potentialités camerounaises pour lever les fonds : en effet, le ministère sud-coréen des affaires étrangères avait estimé à 420 millions de carats – plus de deux fois la production mondiale de diamants en 2007 – le potentiel du gisement de Mobilong.
Pour le ministre des Mines, le Cameroun qui n’est pas encore mature a un avenir brillant en termes de production : « Le Cameroun est un jeune entrant dans la cour (des pays producteurs de diamant). Les réserves diamantifères camerounaises sont suffisantes pour une exploitation soutenue. Elles sont vierges (...) il n'y a pas eu de grandes exploitations. Par contre, il y a eu des traitements artisanaux ... par des gens qui allaient gratter dans la boue », a-t-il déclaré à la Crtv.
En termes de méthode de traitement du diamant, le ministre a évoqué le processus de Kimberley, utilisé pour plus de 99% des diamants dans le monde.
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