C’est le boxeur Joseph Bessala, chez les mi-moyens, qui a ouvert la série à Mexico, en 1968. Après avoir terrassé tour à tour le Chilien Luis Gonzales, le Zambien Julius Luipa et l’Argentin Mario Guilloti, il a perdu la finale aux points, face à l’Allemand de l’Est Manfred Wölke.
C’est auréolé de cette distinction qu’il est accueilli en héros au Cameroun. Le chef de l’Etat de l’époque, Ahmadou Ahidjo, lui offre, en guise de récompenses, un véhicule et une résidence dans la capitale, Yaoundé. La résidence lui sera arrachée à la suite de démêlées avec un officier de l’armée revendiquant le titre de propriété sur le même domaine.
Après avoir conquis le Championnat d’Afrique en 1966 et 1968, Joseph Bessala a perdu sa ceinture continentale en 1975, face au Ghanéen Eddy Blay.
Agé de 67 ans, Bessala vit aujourd’hui dans le plus grand dénuement.
La boxe donnera au Cameroun son second laurier aux JO avec la médaille de bronze remporté à Los Angeles, en 1984, par Martin Ndongo Ebanga, battu en demi-finale par le Portoricain Luis Ortiz.
Le chômeur sera embauché, quelques semaines plus tard, à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) du Cameroun.
Le Cameroun a remporté sa première médaille d’or en 2000, à Sydney (Australie), grâce à sa sélection olympique de football.
Après avoir, d’entrée, dominé le Koweït (3-2), les « Lions indomptables » enregistrent deux matches nuls face à la République tchèque et aux Etats-Unis, sur le même score (1-1).
Le Brésil de Ronaldinho battu en demi-finale (2-1), les Camerounais, encadrés par leur compatriote Jean-Paul Akono, s’offrent, en finale, l’Espagne (2-0) et l’or.
Quatre ans plus tard, la triple sauteuse Françoise Mbango récidive à Athènes en remportant le concours final de la spécialité, réalisant un bond de 15,30 mètres, devant la Russe Tatyana Lebedeva (15,14 mètres). Une performance qui lui permet de remporter l’or.
Elle recevra en prime une bourse sportive de 80 millions FCFA et un véhicule de tourisme neuf.
Aux JO de Pékin (08-24 août 2008), le Cameroun, qui présentera 33 athlètes dans 9 disciplines, ambitionne de dépasser ce cap en décrochant «deux à trois médailles», selon le secrétaire général du Comité national olympique et sportif (CNOSC), Emmanuel Abolo Biwolé.
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