Avec les efforts du ministre du commerce, la vie pourrait être moins chère au Cameroun en 2009.
En 2008, la tendance des prix au marché a été sans cesse croissante. Ceci malgré les mesures du chef de l’Etat de mars de la même année visant à assouplir les coûts des denrées de première nécessité au marché. Le kilogramme de riz ordinaire dont les prix ne devaient pas excéder 350 Fcfa selon les protocoles d’accord conclus entre le ministère du Commerce et les opérateurs économiques de la filière se vend par endroit à plus de 400 Fcfa.
Le kilogramme de poisson maquereau oscille entre 850 et 950 Fcfa et celui du bar corvina est de 1100 Fcfa même si par ailleurs, le prix affiché et non respecté est de 950 Fcfa dans certaines poissonneries. Or les prix officiels de ces variétés de poissons étaient en dessous de ces seuils. Les prix de la viande de bœuf ont aussi connu des hausses spectaculaires. A ce jour, elle est toujours trop chère pour les ménagères. Le kilogramme de viande sans os se vend à 2100 Fcfa, alors qu’à une période de l’année 2008, cette quantité de viande se vendait à 2000 Fcfa. La même quantité de viande avec os se vend à 2200 Fcfa contre 1900 Fcfa il y a quelques mois. Ceci, sans compter les trucages des instruments de mesure.
En 2008, avant l’arrivée des stocks de ciment importé sur le marché camerounais, ce matériau de construction a fait l’objet de spéculations diverses avec une influence sur la courbe des prix. En dehors de cette rareté conjoncturelle, les consommateurs étaient en plus confrontés à la hausse des prix qui passaient du simple au double tant dans les circuits formels de vente qu’au “ marché noir ”. Le sucre en carreaux, dont le prix a été fixé en 2008 à 600 Fcfa le kg par le ministre du Commerce, se vend à 750 Fcfa dans les marchés de Yaoundé. Dans cette tendance à la hausse des prix, les produits vivriers ne sont pas en reste. Ce d’autant que les revendeurs se plaignent des multiples tracasseries et des frais y relatifs dont la conséquence est d’influencer la courbe des prix.
La vie est donc chère, et même trop chère. Les multiples caravanes organisées par le ministre du Commerce pour lutter contre la vie chère ont pour principal mérite la vente des denrées à des coûts abordables. Certes. Mais ces caravanes étalent aussi les limites des mesures présidentielles pour assouplir les prix des denrées de première nécessité dans les marchés.
Filière riz, farine et matériaux de construction
En 2009, les Camerounais feront-ils toujours face à la vie chère ? Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, affirme qu’il est temps pour les prix de connaître une période de décrue. Pour cela, il a engagé des concertations depuis la semaine dernière à Yaoundé avec les opérateurs économiques des filières : riz, farine de froment, matériaux de construction, produits laitiers... Selon le ministre du Commerce, l’accent, en 2009, sera mis sur la surveillance, la lutte contre la spéculation et la relance de la consommation. Parlant du riz, Luc Magloire Mbarga Atangana pense que la multitude d’intermédiaires a contribué à la hausse du prix de cette denrée au marché. Plusieurs facteurs contribuent cependant, cette année à une meilleure accessibilité de ce produit : le climat favorable, la chute des cours du pétrole avec une incidence sur les coûts de transport…Les transactions devraient être plus accessibles au Port autonome de Douala, qui vient de consentir une baisse de 15% des transactions aux opérateurs économiques, d’après une requête soumise par le gouvernement.
Reste seulement à espérer que les résolutions issues de ces rencontres entre le ministre du Commerce et les opérateurs économiques aboutissent effectivement à la baisse des prix au marché, les mesures présidentielles de mars 2008 n’ayant presque pas eu d’impact significatif sur la courbe des prix.
Source: Le Messager
|
