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La France déverse ses livres périmés sur le Cameroun
(16/02/2009)
Après Douala et Yaoundé, l’Université de Dschang a accueilli la Foire Humanitaire du Livre. Au menu, près de 20 000 ouvrages liquidés.
Par Pefedieu D. Gaël (Camer.be)
Plus de dix mille livres offerts par l'association L'écorce sous l'arbre
Plus de dix mille livres offerts par l'association L'écorce sous l'arbre
Des milliers d’ouvrages de langue et culture française majoritairement sont bradés à des prix variant entre 500 francs pour les romans les plus vulgaires et 10 000 francs pour les Encyclopédies. La communauté universitaire, généralement incapable de s’offrir des ouvrages en librairie pour cause de prix trop élevés, s’est rabattue sur cette occasion plutôt rare dans la ville de Dschang.

Selon certaines indiscrétions, il s’agirait de stocks invendus et inutilisés des librairies bibliothèques françaises. L’état et la date d’édition (de 1970 à 1990 pour la plupart) des ouvrages tendent à conforter cette thèse. Une réalité qui n’a pas manqué de susciter l’interrogation des plus sceptiques sur le véritable caractère humanitaire de ladite foire. Ces livres offerts par des donateurs français ne sont, soutiennent-ils, que les déchets des libraires et bibliothèques de l’hexagone.

Pourtant, dans son allocution prononcée à l’occasion dans la Salle des Spectacles de l’Université de Dschang, le Recteur, le Pr. Anaclet Fomethe, n’as pas tari de gratitude et de bénédiction envers les donateurs et le Gouvernement français pour ces cadeaux inouïs. De même, il ne pouvait se passer de remercier infiniment le chef de l’Etat sans qui, évidemment, rien n’aurait été possible.

L’évènement a été co-organisé par le GIE (groupement d’Intérêts Economiques) de l’Université de Dschang et sponsorisé par plusieurs entreprises françaises et camerounaises au rang desquels Orange, EDF, FIFA, STV… On a noté la présence de Pascal Mani, gouverneur de la Région de l’Ouest qu’accompagnaient les principales autorités administratives et traditionnelles de la Menoua.

Comme quoi, la mère France ne demeure très maternelle et attentive aux besoins de ses protégés. Nul doute que c’est l’extension de la culture française qui, implicitement, est le principal enjeu.




Source: Camer.be


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