La Délégation générale à la sûreté nationale cambriolée
En effet, trois directions du siège de la police nationale ont été cambriolées la nuit précédente. Il s'agit de la direction de la Police des frontières (Dpf), la direction des Renseignements généraux (Drg) et la direction des Finances et de la Logistique (Dfl). Selon différentes sources aussi bien à la Dgsn que dans les autres milieux de la police à Yaoundé, le butin des cambrioleurs, qui ont opéré dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, se constitue d'un pistolet automatique, de lots de passeports, des bons de caisse et de carburant, et des dossiers disciplinaires.
Les voleurs qui se sont servis d'une échelle pour s'introduire dans les locaux, n'ont cependant pas pu emporter deux coffres qu'ils ont vainement tenté de traîner hors du bureau. D'après les mêmes sources, le coup de vol s'est déroulé en l'absence du maître de céans Edgar Alain Mebe Ngo'o. En voyage hors du pays, ce dernier a regagné Yaoundé samedi dernier. Un retour que d'aucuns lient aux événements de la nuit de jeudi à vendredi. Sur des informations autour de ce cambriolage, M. Mebe Ngo'o n'a pas souhaité réagir. Dans son entourage on croit savoir qu'au " stade actuel des informations, il est vain de dire quoi que ce soit au risque d'être hâtif ". Depuis la découverte vendredi matin de cette visite insolite dans les bureaux de certains directeurs, l'ambiance est très lourde à direction de la police nationale.
Jusque tard vendredi, 28 novembre 2008 par exemple, très peu d'agents et cadres de police exerçant ici osaient prendre leur téléphone. Au premier contact, nombre d'entre eux demandaient au reporter de Mutations ce que l'on dit de ce cambriolage. Selon des indiscrétions, tous les policiers en charge de la garde des locaux jeudi soir ont été entendus pendant de longueurs heures toute la journée du lendemain. On apprend alors qu'il s'agit en plus des équipes du personnel de la Dgsn, de certains éléments des commissariats d'arrondissement. L'organisation de cette mission de sécurité des locaux de la direction nationale de la police prévoit en effet que les commissariats envoient au moins un élément à cet effet chaque mois.
Au moment où les supputations vont bon train, on aurait interpellé certains éléments pour la plupart chargés d'assurer la permanence au cours de la désormais triste nuit. Il se dit dans les couloirs de la Dgsn qu'ils pourraient être présentés au procureur de la République ce lundi. Mais en attendant, des interrogations fusent de partout notamment sur l'attitude et le rôle des miradors dont les postes de travail ont été réaménagés il n'y a pas longtemps à grand renfort de publicité. Quoiqu'il en soit, cette affaire de vol rappelle la vague qui a secoué différents départements ministériels en 1997. A l'époque, la Dgsn ne fut pas déjà épargnée par cette série au cours de laquelle on présenta un jouvenceau comme le principal responsable des atteintes contre l'intégrité des cabinets ministériels.
Source: Quotidien Mutations
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