Est-ce la crise économique, responsable de tout, qui est la fautive dans la hause des prix du livre?
Le prix du manuel scolaire peut-il subir une augmentation du fait de la crise financière internationale qui ébranle les économies depuis des mois ? Les éditeurs et autres acteurs de la filière de distribution répondent par l’affirmative. Au ministère du Commerce, l’on croît que la crise entraîne l’augmentation des coûts de production. Ce qui peut avoir des répercussions haussières sur le prix du livre scolaire, même si les ménages camerounais ont un pouvoir d’achat très modeste. Cet argument sur la probable augmentation des coûts des fournitures scolaires ne convainc pas cependant Alphonse Issi. Le président du Mouvement national des consommateurs affirme qu’il ne convient pas d’évoquer l’inflation parlant des prix des livres au programme. Selon lui, avec la crise, les cours du pétrole ont chuté ; le prix du bois à l’importation est revu à la baisse ; le prix du papier a aussi baissé. “ Il n’y a pas d’inflation ; tout a baissé ”, argumente-t-il. “ Le prix devrait être revu à la baisse ”, poursuit-il. “ La prochaine fois, je vais faire une démonstration, preuves à l’appui ”, martèle-t-il. Mais si les éditeurs présents à la concertation au ministère du Commerce ce mercredi 22 avril 2009 ne partagent pas cet avis sur les prix du livre scolaire qui ne devraient pas grimper pour cause de la crise financière internationale.
Disponibilité du livre à la rentrée
Le manuel scolaire n’est pas toujours disponible dans les différents points de vente d’une ville à une autre avant la rentrée. Parce que la validation des manuels intervient souvent avec retard. Le livre n’est disponible que quelques jours avant le début des cours. Dans certaines régions, le livre arrive après le début des cours. Qu’en sera-t-il pour la prochaine rentrée scolaire ? Le ministère du Commerce, reconnaissant que cela relève de la compétence des ministères des Enseignements secondaires et de l’Education de base, préconise : la validation urgente de la liste des manuels inscrits au programme scolaire ; l’amélioration de la couverture spatiale du territoire national. Il est aussi urgent de maintenir le prix à son niveau actuel, tout en éliminant les opérations commerciales illicites qui prospèrent dans certains établissements scolaires en période de rentrée.
Mais, ces bonnes intentions vont-elles se concrétiser sans heurts ? Car, en matière de disponibilité du livre scolaire sur le marché camerounais, les acteurs de la filière évoquent des retards accumulés dans les transactions liées à l’importation au port de Douala. Il est donc urgent de trouver des solutions à ces problèmes auxquels la filière livre fait face. Ceci pour assurer un approvisionnement dénué de velléités spéculatives, tout en assurant une bonne distribution. Les prix quant à eux doivent obéir à la procédure d’homologation. Il incombe aussi aux acteurs de la filière et aux pouvoirs publics de tordre le cou à la piraterie et à l’indiscipline de certains chefs d’établissements privés qui retiennent souvent des livres ne figurant pas au programme officiel.
Source: Le Messager
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