Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Points de Vue
La Ccima a beaucoup souffert
(03/03/2008)
Réaction du président de la Chambre de commerce d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun, Christophe Eken, suite aux violentes contestations de ces derniers jours.
Par Eugène Dipanda

Comment, au niveau de la Chambre de commerce, analysez-vous la crise sociale vient de paralyser l’économie du Cameroun ?

Au regard de tout ce qui s’est passé depuis une semaine dans le pays, vous pouvez noter de manière claire, que ce sont les membres de la Chambre de commerce qui ont été des victimes à 80 %. Et ces jeunes qui ont mis en mouvement les violences sur les entreprises, je pense qu’ils n’ont pas été suffisamment informés. En tout cas, nous nous sommes réunis à la Chambre de commerce, pour décrier ces violences ainsi que leurs corollaires. Il y a eu certainement des morts d’hommes, ce que nous regrettons beaucoup. Mais nous voulons dire aux jeunes qu’il y a des violences qui libèrent. Mais il y a également des violences qui asservissent.
Lorsque les jeunes se mettent à casser des outils de travail et les outils de l’emploi, je pense qu’ils conduisent à réduire par eux-mêmes le nombre des employés, tout en alourdissant le nombre de chômeurs. Les jeunes doivent savoir qu’en créant des climats d’insécurité, aucun investisseur ne peut être tenté de venir faire des affaires ici au Cameroun. Nous les invitons donc à utiliser tous les moyens légaux de dialogue qui existent dans notre pays.
Le ministre des Finances a parlé de 4 milliards Fcfa de pertes par jour pour l’Etat. Lorsqu’on y ajoute ce qui est brassé quotidiennement par les opérateurs privés, on peut atteindre les six milliards Fcfa par jour. C’est énorme ! Je voudrais donc rappeler aux jeunes qu’il s’agit-là d’une véritable guerre de hara-kiri pour eux. Ce que nous sollicitons aujourd’hui, c’est qu’il y ait un véritable dialogue instauré entre les jeunes. Nous allons d’ailleurs travailler dans ce sens au niveau de la Chambre de commerce. Cela fait partie de nos missions : il faut former les jeunes et les informer. Et il est bon que ce dialogue se fasse dans le cadre le plus institutionnel possible.

Avez-vous donc des solutions concrètes à court terme ?

Dans l’urgence, il faut absolument encadrer les jeunes. Lorsqu’on parle, par exemple, de certains projets d’extension d’entreprises dans notre pays, le gouvernement camerounais a exigé que 30 % de ces réformes soient mises à la disposition des entreprises locales. C’est donc de plus de 700 milliards Fcfa qu’il s’agit, mais les jeunes ne sont pas au courant. Savez-vous, en plus, qu’on aura besoin de plus de 1000 soudeurs au Chantier naval à Limbe ? C’est cet ensemble de communications que nous allons désormais faire auprès des jeunes. Au-delà, nous allons suggérer au gouvernement de créer des cellules d’information plus proches des jeunes dans les quartiers. Il est question de détecter les problèmes qu’ils vivent au quotidien, et ne plus passer le temps à éteindre le feu.

Une évaluation des dégâts a-t-elle déjà été faite à votre niveau ?

Cela n’est pas encore fait. Mais j’ai entendu avancer quelques chiffres. On parle d’une dizaine de milliards Fcfa, peut-être plus. Parce que, lorsqu’on observe les dégâts, on voit bien que le bilan est plus lourd que cela.


Source: Quotidien Mutations


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
points de vue  interview  ccima  emeutes  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site